L'OIM et la Banque africaine de développement renforcent leur partenariat stratégique dans un accord historique

Genève/Abidjan, 3 octobre 2025 - Lors de la deuxième journée du Forum sur la résilience en Afrique, qui s'est tenu à Abidjan, en Côte d'Ivoire, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) ont signé un protocole d'accord visant à renforcer leur coopération stratégique en matière de gouvernance des migrations, d'implication de la diaspora et de réponses en matière de développement face aux déplacements internes à travers l'Afrique.

L'accord, signé par Mme Nnenna Nwabufo, vice-présidente (VP) chargée du développement régional, de l'intégration et de la prestation de services (RDVP) à la BAD, et par Mohamed Abdiker, chef de cabinet de l'OIM, s'appuie sur une longue histoire de coopération entre les deux institutions et place la mobilité humaine au centre du programme de développement de l'Afrique.

« Ce partenariat reflète notre engagement commun à placer la migration au cœur du développement de l'Afrique », a déclaré Mohamed Abdiker, chef de cabinet de l'OIM. « En nous alignant sur l'Agenda 2063 et la stratégie décennale de la BAD, nous investissons dans des politiques et des programmes qui respectent les droits, élargissent les opportunités et renforcent la résilience des migrants et des communautés. La migration, si elle est gérée de manière responsable, peut être un puissant moteur d'inclusion, de stabilité et de prospérité. »

La vice-présidente Nnenna Nwabufo a déclaré : « Le partenariat entre la Banque et l'OIM sera essentiel pour changer les mentalités à propos de la migration et en faire un moteur d'un développement inclusif et durable. Cela implique notamment de bien se saisir des avantages de la mise en œuvre de l'Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) afin de créer des emplois décents pour les jeunes et de réduire les inégalités entre les femmes et les hommes. »

Le cadre stratégique reconnaît qu'une migration bien gérée et l'inclusion des personnes déplacées de force, des rapatriés et de leurs communautés d'accueil, ainsi que l'implication de la diaspora au-delà des envois de fonds, constituent non seulement une priorité humanitaire, mais aussi un catalyseur pour le développement à long terme.

Les trois principaux domaines stratégiques du protocole d'accord entre la Banque et l'OIM sont : la gouvernance des migrations - c'est-à-dire gérer les migrations pour un développement inclusif, la prospérité et la paix ; l'intégration de la diaspora africaine en faveur du développement - c'est-à-dire tirer parti du capital humain, économique et social pour construire des sociétés résilientes et pacifiques ; et les réponses en matière de développement face aux déplacements internes.

Ce partenariat est destiné à servir de modèle pour des politiques migratoires fondées sur des données factuelles et centrées sur les personnes, qui renforcent la résilience et accélèrent le développement durable à travers l'Afrique.

Depuis 2018, plus de 105 millions de dollars américains ont été investis dans des initiatives conjointes grâce à ce partenariat. Le nouveau protocole d'accord renforce cette collaboration et vise à maximiser l'impact positif des migrations, en particulier pour les femmes, les jeunes et les groupes marginalisés. Il vient également appuyer les efforts continus des communautés économiques régionales et des Nations Unies pour faire progresser le Pacte mondial pour les migrations.

Pour plus d'informations, veuillez consulter le Centre des médias de l'OIM ou contacter la Banque africaine de développement : Jerome Berndt, responsable principal de la fragilité et de la résilience, Bureau de coordination des États en transition, [email protected].