09/29/2025 | News release | Distributed by Public on 09/29/2025 10:57
Parmi les victimes figurent des manifestants et des passants tués par des membres des forces de sécurité, mais aussi d'autres tués lors des violences et des pillages généralisés qui ont suivi, perpétrés par des individus et des gangs sans lien avec les manifestants.
« Je suis choqué et attristé par les pertes en vies humaines et les atteintes aux personnes au cours des manifestations contre les coupures d'eau et d'électricité à Madagascar », a déclaré M. Türk dans un communiqué de presse. « J'exhorte les autorités à garantir le respect des droits à la liberté d'expression et de réunion pacifique, conformément à leurs obligations en vertu du droit international relatifs aux droits humains ».
Les manifestations pacifiques ont commencé dans la capitale Antananarivo le 25 septembre, mais les forces de sécurité sont intervenues avec une force non-nécessaire, lançant des gaz lacrymogènes, et frappant et arrêtant des manifestants. Certains officiers ont également utilisé des balles réelles, a noté le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) dans un communiqué de presse.
D'autres manifestations ont rapidement éclaté dans huit autres grandes villes du pays.
« J'exhorte les forces de sécurité à s'abstenir de recourir à une force non-nécessaire et disproportionnée et à libérer immédiatement tous les manifestants arrêtés arbitrairement. Le droit international relatif aux droits humains est particulièrement strict quant à l'usage des armes à feu ; elles ne peuvent être utilisées par les agents des forces de l'ordre que lorsque cela est strictement nécessaire pour protéger des vies ou prévenir des blessures graves résultant d'une menace imminente », a dit le chef des droits de l'homme.
Il a également exhorté les autorités malgaches à mener des enquêtes rapides, approfondies, indépendantes et transparentes sur les violences et à traduire en justice les personnes reconnues coupables.