11/03/2025 | Press release | Distributed by Public on 11/03/2025 16:36
La Sierra Leone, qui assure la présidence du Conseil de sécurité en novembre, a placé la prolifération des armes légères au cœur de son programme de travail, tout comme la question des implications des changements climatiques sur la paix et la sécurité internationales. L'insécurité alimentaire sera également au menu du mois avec, à cette occasion, la venue du Président sierra-léonais.
La violation des obligations climatiques constitue un fait internationalement illicite engageant la responsabilité des États, a souligné devant la presse le Représentant permanent de la Sierra Leone auprès des Nations Unies, en citant l'avis consultatif rendu le 23 juillet 2025 par la Cour internationale de Justice (CIJ), tout en reconnaissant que certains États se sont retirés de l'Accord de Paris. Michael Imran Kanu a tenu à rappeler à cet égard le principe de Rio de 1992 sur « les responsabilités communes mais différentiées » des États.
Le débat sur cette question aura lieu le 6 novembre et sera présidé par la Vice-Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de la Sierra Leone, Mme Francess Piagie Alghali. C'est ensuite le Chef de la diplomatie sierra-léonaise, M. Timothy Musa Kabba, qui sera aux commandes du premier débat public du mois, sur les armes légères, le 10 novembre. Le représentant a fait savoir que cette question est d'une importance majeure pour l'Afrique et les Caraïbes.
Le Président de la Sierra Leone viendra pour sa part présider le débat public du 17 novembre sur l'insécurité alimentaire liée aux conflits. M. Julius Maada Bio aura à ses côtés son Ministre de l'agriculture et la Vice-Secrétaire générale de l'ONU au cours d'une séance qui examinera également la question de l'utilisation de la faim comme arme de guerre, a précisé le délégué.
Le lendemain, 18 novembre, le Chef d'État sera accompagné du Secrétaire général, António Guterres, pour la réunion portant sur la consolidation de la paix en Afrique de l'Ouest. La lutte contre le terrorisme au Sahel n'est pas la responsabilité exclusive des pays de la région, a défendu l'Ambassadeur.
En outre, le débat annuel portant sur les méthodes de travail du Conseil de sécurité, qui se tiendra le 14 novembre, a été élevé au rang de débat public au vu de l'importance de la question de la sélection du prochain Secrétaire général de l'ONU et de celle de la représentation de l'Afrique au Conseil, véritable « injustice historique ». Le représentant a souligné qu'une lettre commune du Président du Conseil et de la Présidente de l'Assemblée générale est en préparation afin de lancer officiellement le processus de sélection du futur ou de la future chef(fe) de l'ONU. La principale fonction de cette lettre est d'inviter à soumettre des candidatures.
À ce propos, réagissant à la déclaration de la délégation américaine au cours d'un récent débat au Conseil, qui avait rejeté les restrictions ou rotations géographiques et souhaité des candidatures de toutes les régions, le Président du Conseil a rappelé que les positions et avis de chaque membre du Conseil sont pris en compte. Les Quinze en discutent et, à ce stade, il ne semble pas y avoir encore de consensus sur les restrictions géographiques.
D'autres sujets seront également au menu du Conseil en ce mois de novembre. Des réunions sont prévues le 5 novembre sur Abyei et le Comité de sanctions sur le Yémen, ainsi que sur le Soudan du Sud. Le 19 novembre, le Conseil examinera les questions humanitaires et politiques concernant la Syrie. La question de Palestine sera au menu de la réunion du 24 novembre. Le représentant a précisé que tout plan relatif à Gaza devrait tenir compte de l'avis des Palestiniens.
Le 13 novembre, le Conseil de sécurité se prononcera sur le renouvellement des mandats du Comité de sanctions sur le Yémen (2140), de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) et de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). Par ailleurs, la Sierra Leone prépare, avec le Guyana, un projet de résolution sur « les jeunes et la paix et la sécurité », qui pourrait être soumise aux membres du Conseil 10 ans après la première du genre (la 2250 de 2015).
Une réunion parallèle aura lieu le 12 novembre avec l'Assemblée générale afin de pourvoir à des postes vacants au sein de la CIJ.
Le Président du Conseil a précisé que la question de l'Ukraine pourrait être débattue car des États semblent préparer des requêtes sur le sujet. Il en va de même en ce qui concerne le Soudan. Le représentant a enfin précisé que l'égalité des genres et la participation de la société civile seront prises en compte dans le choix des briefeurs au cours des séance du mois.