11/07/2025 | News release | Distributed by Public on 11/07/2025 04:23
Une attaque frontale contre la filière infirmière
Dès 2025-2026, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles prévoit de supprimer le brevet infirmier, une formation qui permet aujourd'hui à de nombreux jeunes et adultes d'accéder au métier d'infirmier sans devoir passer par des études longues et coûteuses. Cette décision, prise sans concertation, arrive dans un contexte où les établissements de soins, les maisons de repos et les hôpitaux tirent la sonnette d'alarme face à une pénurie criante de personnel soignant.
Le groupe PS au Parlement a donc déposé une proposition de résolution pour stopper cette suppression brutale, maintenir le brevet, et exiger une évaluation sérieuse des conséquences de toute réforme de la filière infirmière.
« On ne réforme pas un secteur déjà en souffrance sans vision, sans concertation et sans filet », dénonce Dorothée de Rodder, députée PS. « Supprimer le brevet maintenant, c'est risquer d'aggraver la pénurie et de priver nos hôpitaux et maisons de repos d'un vivier essentiel. »
Des études moins accessibles, une motivation en berne
Jusqu'à aujourd'hui, la formation par brevet permettait un accès gratuit et qualifiant au métier d'infirmier. Demain, avec la réforme MR-Les Engagés, les futurs soignants pourraient devoir payer jusqu'à 4776 euros pour obtenir leur diplôme. Une barrière financière énorme, qui va éloigner encore davantage les publics précaires ou en reconversion des études en soins infirmiers.
Le Gouvernement n'a toujours pas répondu à des questions pourtant cruciales : quel sera le statut des futurs assistants en soins infirmiers (ASI) ? Quelle reconnaissance dans les équipes ? Quelle valeur de leur diplôme sur le marché de l'emploi ? Et surtout : quel financement pour une formation confiée à un enseignement pour adultes déjà en difficulté ?
Le PS demande une pause immédiate
Face à ce flou, cette précipitation et cette menace directe sur le métier, le Parti Socialiste exige :
« Cette réforme arrive au pire moment. Elle crée du flou, de la peur et de la démotivation là où il faudrait de la stabilité et de la reconnaissance. »
Le PS se tient aux côtés des enseignants, des étudiants et de toutes celles et ceux qui font vivre la santé au quotidien. Le Gouvernement doit entendre l'alerte du terrain et revoir sa copie avant qu'il ne soit trop tard.