Journée nationale de vérité et réconciliation

Le 30 septembre 2025

Sous réserve de modifications

Nous sommes réunis sur le territoire non cédé du peuple algonquin anishinaabe, qui prend soin de cette terre depuis des millénaires.

Au cours des 50 dernières années de ma carrière, je me suis toujours engagée en faveur de la réconciliation. J'ai toujours jeté des ponts là où d'autres voyaient des divisions.

Et la réconciliation n'a jamais été une démarche de nature exclusivement professionnelle. Elle a forgé mes pensées. Elle a stimulé mon courage et a parfois suscité ma colère. Elle a nourri mes rêves.

Et je continuerai d'avancer sur ce chemin, avec espoir pour les générations futures.

Au cours des 50 dernières années, le Canada a réalisé des progrès notables.

Les gouvernements ont pris des mesures pour résoudre les problèmes systémiques et investir dans les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis.

En 2010, la Commission de vérité et réconciliation a provoqué une prise de conscience à l'échelle nationale, à mesure que les survivants racontaient courageusement leurs vérités sur les pensionnats.

Depuis, les recherches sur les enfants disparus et les tombes anonymes nous ont permis de mieux comprendre les traumatismes dont souffrent encore les peuples autochtones.

En tant que gouverneure générale, j'ai assisté à la présentation d'excuses historiques de la part du défunt pape François.

J'ai assisté à la première audience réunissant des leaders autochtones et Sa Majesté le roi Charles III, quelques jours avant son couronnement.

Ces moments ont marqué le début de relations renouvelées, fondées sur le respect et le dialogue.

J'ai constaté une présence accrue des Autochtones dans les cérémonies nationales partout au Canada. J'ai vu s'accroître le soutien du public envers la réconciliation.

Dans nos salles de classe, on enseigne une histoire inclusive, et de plus en plus d'enfants autochtones apprennent avec fierté leurs traditions culturelles et leurs langues ancestrales.

Ce sont là des progrès importants.

Mais il reste encore beaucoup à faire.

Les inégalités persistent et il est de notre responsabilité collective de les corriger.

Des communautés autochtones, alors qu'elles s'efforcent de guérir, peinent à combler leurs besoins fondamentaux.

Trop souvent, elles n'ont pas accès à des services adéquats en santé mentale - des services tenant compte des traumatismes et respectant leurs pratiques traditionnelles de guérison.

Aujourd'hui, j'invite toutes les personnes au Canada à renouveler leur engagement en faveur de la réconciliation.

Nous avons les moyens d'y parvenir. Et nous avons les connaissances nécessaires.

Nous avons une sphère d'influence : nos écoles, nos lieux de travail, nos familles et nos communautés. Nous pouvons tous faire avancer les choses.

Continuons de nous renseigner sur l'histoire et la culture des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Donnons de l'ampleur aux voix autochtones. Refusons le négationnisme et la discrimination.

On ne peut changer le passé. Mais il faut s'en souvenir pour éviter que de mêmes atrocités se reproduisent.

Et s'il nous appartient de façonner le présent, nous pouvons aussi édifier un avenir meilleur.

Je vois un présent - et un avenir - où les jeunes Autochtones peuvent s'épanouir au Canada tout en préservant leur identité.

Où ils peuvent rester fidèles à eux-mêmes, exercer les professions de leur choix et contribuer à la vie de leur communauté, que ce soit en tant qu'enseignants, médecins ou même gouverneurs généraux.

Car le Canada est un pays qui tire sa force de sa diversité.

Continuons d'édifier un pays où tous les peuples - autochtones et non autochtones - peuvent développer leur plein potentiel et relever ensemble les défis de demain.

Merci, thank you, Nakurmiik.