09/30/2025 | News release | Distributed by Public on 09/30/2025 22:20
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), beaucoup restent dans leurs communautés, fuient dans la brousse et rentrent chez elles dès que la sécurité le permet.
Parmi les personnes touchées qui restent dans leurs communautés, beaucoup sont des rapatriés qui avaient été déplacés auparavant et qui étaient retournés dans leur région d'origine lorsque l'aide humanitaire a considérablement diminué dans les zones de déplacement, principalement dans le sud de Cabo Delgado, à partir de 2023.
La province de Cabo Delgado demeure le siège d'une insurrection menée par un groupe affilié à l'organisation Etat islamique. Depuis la fin août, elle a connu une recrudescence de la violence, les groupes armés non étatiques (NSAG) menant des attaques répétées parallèlement à des opérations militaires qui auraient touché des civils.
Selon l'OCHA, la violence dans cette partie septentrionale de ce pays d'Afrique australe est en passe d'atteindre un niveau record en 2025, avec 519 attaques signalées à la fin du mois d'août, contre 448 en 2022.
« Les attaques comprennent l'utilisation d'engins explosifs improvisés et des opérations militaires. La majorité des incidents sont des attaques perpétrées par des groupes armés non étatiques contre des civils ».
Les districts touchés comprennent Ancuabe, Balama, Chiúre, Macomia, Mocímboa da Praia, Montepuez, Muidumbe, Nangade et Memba dans la province de Nampula.
Les attaques ont donné lieu à des enlèvements de civils, à l'enlèvement d'un travailleur humanitaire (libéré par la suite), à des pillages, à des meurtres, à l'incendie de maisons, à des demandes de rançon et à la prise de civils dans des opérations militaires, notamment lors de bombardements aériens.
Par ailleurs, les acteurs de la protection de l'enfance font état d'inquiétudes croissantes concernant les enfants non accompagnés et séparés à la suite des attaques menées par des groupes armés non étatiques et des déplacements de population, la recherche et la réunification des familles étant fortement limitées à Macomia et Montepuez en raison des contraintes d'accès.
Les rapports des acteurs sur le terrain font état de violations graves, notamment des incidents ayant entraîné la mort ou la mutilation d'enfants liés à des engins explosifs improvisés, ainsi que des risques croissants de mariages précoces dans les contextes de déplacement.
Plus largement, les conflits et l'insécurité ont affecté ces dernières semaines les opérations humanitaires, entraînant la suspension temporaire des opérations d'aide dans certaines parties de la province.
Malgré ces obstacles, les agences humanitaires surveillent la situation afin de fournir une aide initiale « malgré les ressources limitées en raison des contraintes financières mondiales ». Des plans sont également en cours pour déployer des équipes d'évaluation à Nangade, Muidumbe et Macomia.