09/11/2025 | Press release | Distributed by Public on 09/11/2025 08:06
WINDSOR- Les membres d'Unifor ainsi que les dirigeantes et dirigeants nationaux et des sections locales se sont joints aujourd'hui à des sympathisantes et sympathisants lors d'un rassemblement devant Titan Tool & Die à Windsor pour protester contre l'intensification du lock-out des vétérans de l'usine par l'entreprise, qui a retiré l'équipement et les matières premières de son usine canadienne, une décision qui, selon le syndicat, annonce la délocalisation de la production aux États-Unis.
« Honte à Titan Tool and Die d'avoir abandonné les travailleuses et les travailleurs qui ont bâti cette entreprise. Unifor veillera à ce que l'ensemble du secteur automobile sache que Titan n'est pas une entreprise qui respecte les engagements qu'elle a pris envers ses employées et employés, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d'Unifor. Il faut qu'il y ait des conséquences pour toute entreprise qui pense pouvoir délocaliser nos emplois aux États-Unis. Cette bataille est loin d'être terminée. Nous ne faisons que commencer. »
Lana Payne a accusé les propriétaires canadiens de Titan Tool & Die d'utiliser la guerre commerciale menée par Donald Trump contre le Canada comme prétexte pour abandonner leurs travailleuses et travailleurs et délocaliser leur production de l'autre côté de la frontière sans susciter de réaction politique et publique.
« C'est une attaque contre les emplois canadiens. Une telle démarche constitue une trahison envers leur propre personnel et envers cette communauté. Titan ne fait pas preuve de transparence. Les travailleuses et les travailleurs ont droit à des réponses, et nous avons tous droit à l'honnêteté, a précisé Samia Hashi, directrice régionale d'Unifor en Ontario. Cette lutte concerne bien plus qu'une seule usine. Cette lutte a pour but de protéger tous les emplois canadiens avec tous les moyens dont nous disposons. »
Le rassemblement a attiré des membres d'Unifor de tout le sud-ouest de l'Ontario et a reçu un solide soutien de la communauté locale.
« Cet employeur connaît notre position; il n'y aura pas de recul par rapport aux acquis obtenus de haute lutte. Contraindre nos membres à un lock-out dans le but de les affamer, eux et leurs familles, est tout simplement honteux », a déclaré Emile Nabbout, président de la section locale 195 d'Unifor.
Randy St. Pierre, président de la section locale 195 d'Unifor à Titan Tool & Die, est revenu sur la trahison dont sont victimes les travailleuses et travailleurs qui ont sacrifié leur vie pour aider à bâtir l'entreprise.
« Nous y voilà, debout à l'extérieur d'une entreprise qui n'existerait pas sans nous. Ils peuvent verrouiller les portes, mais ils ne pourront jamais nous priver de notre dignité. Ils ne pourront jamais nous priver de notre force. Et ils n'effaceront jamais les décennies de sacrifices et de compétences que chacun d'entre nous représente », a lancé Randy St. Pierre.
« Ce n'est pas seulement une question de salaire. C'est une question de principe. C'est une question de respect. C'est la valeur d'une vie de travail. Nous réclamons de la justice. De la reconnaissance. Et un retour bien mérité de la loyauté dont nous avons fait preuve pendant des décennies. »
Les animatrices et animateurs du rassemblement ont également établi un lien entre le comportement de Titan et la récente annonce faite par le géant des spiritueux Diageo, qui prévoit fermer son usine de Crown Royal située à proximité, à Amherstburg, et délocaliser les emplois aux États-Unis.
« Que ce soit Titan à Windsor ou Diageo à Amherstburg, nous constatons la même chose : Les entreprises tournent le dos aux travailleuses et travailleurs canadiens et tentent de délocaliser les emplois à l'étranger, a déclaré John D'Agnolo, président de la section locale 200 d'Unifor. Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que les bons emplois syndiqués disparaissent de nos communautés. »
Unifor continue de demander à Diageo de revenir sur sa décision de fermer son usine d'Amherstburg et à Titan Tool & Die de dévoiler ses plans concernant l'usine de Windsor et de revenir immédiatement à la table des négociations afin de conclure une entente équitable qui préservera les emplois canadiens.
« Nous avons besoin que nos gouvernements veillent à ce que toute entreprise qui pense pouvoir délocaliser nos emplois aux États-Unis en subisse les conséquences, et à ce qu'il y ait un prix à payer pour quiconque envisage de trahir les travailleuses et travailleurs canadiens », a ajouté Lana Payne.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l'économie. Le syndicat milite pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et pour leurs droits; il lutte pour l'égalité et la justice sociale au Canada et à l'étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.