UNOG - United Nations Office at Geneva

09/07/2025 | News release | Distributed by Public on 09/08/2025 01:41

Gaza : la fenêtre pour empêcher la famine de se propager se referme rapidement (ONU)

La fenêtre étroite pour empêcher la famine de se propager du nord de Gaza vers d'autres parties de l'enclave se referme rapidement, a déclaré dimanche le coordinateur des secours d'urgence de l'ONU.

La déclaration de Tom Fletcher intervient alors qu'Israël a ordonné de nouveaux déplacements dans la ville de Gaza, deux semaines après que la famine y a été confirmée, sur fond d'une offensive militaire massive et de l'échec des négociations de cessez-le-feu avec le Hamas.

Selon le chef de l'humanitaire de l'ONU, pour empêcher la famine de se propager à Deir al-Balah et Khan Younis, d'ici la fin septembre il faudrait un afflux massif d'aide humanitaire.

Il faut laisser entrer l'aide humanitaire - sans entrave et à l'échelle que nous sommes capables de fournir.

« Cette horreur peut être stoppée : il faut laisser entrer l'aide humanitaire - sans entrave et à l'échelle que nous sommes capables de fournir », a affirmé M. Fletcher.

« La mort, la destruction, la famine et le déplacement des civils palestiniens sont le résultat de choix qui bafouent le droit international et font fi de la communauté internationale », a-t-il ajouté.

M. Fletcher a de nouveau appelé à un cessez-le-feu immédiat, à la protection des civils, à la libération de tous les otages détenus à Gaza par le Hamas et d'autres militants, ainsi qu'à la libération des Palestiniens détenus arbitrairement.

Il a également insisté sur la mise en œuvre des mesures provisoires de la Cour internationale de justice (CIJ) qui appellent à la prévention des actes de génocide et à la fourniture immédiate et effective de services de base urgents à la population civile de Gaza.

Sans argent, nulle part où aller

Israël aurait largué des tracts avertissant les habitants de se déplacer vers le sud, avant de mener samedi une deuxième frappe aérienne sur une tour de la ville de Gaza que les forces israéliennes affirmaient être utilisée par le Hamas - ce que le groupe armé a nié.

Le correspondant de ONU info s'est entretenu avec des familles qui tentent de survivre dans la ville au milieu de l'offensive israélienne en cours et qui sont confrontées au choix impossible de rester ou fuir.

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Abu Amer Al-Sharif, un Palestinien de la ville de Gaza.

« Nous sommes désemparés », a déclaré Abu Amer al-Sharif, assis devant ce qui reste de sa maison dans la ville qui abritait autrefois plus d'un million de personnes.

Sa famille a récupéré quelques effets personnels, mais déménager à nouveau semblait une tâche insurmontable.

« Vous savez ce que cela représente financièrement, entre les frais de transport et le loyer d'un nouveau logement. Les autorités ne versent aucun salaire et les gens n'ont aucun revenu. Les familles doivent payer des milliers de dollars pour leur nouveau logement, en plus des frais de transport. Et pour couronner le tout, nos biens ont été endommagés », explique Abu Amer.

« Je vis sur les décombres »

Dans le même quartier, Hossam Madi se tient au milieu des décombres de sa maison, cassant des meubles pour les vendre comme bois de chauffage.

« Nous n'avons pas assez d'argent pour déménager dans le sud de la bande de Gaza », dit-il sans détour.

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Hossam Madi, un habitant de Sheikh Radwan, dans le nord de la ville de Gaza, retire certaines de ses affaires de sa maison détruite.

« Je casse du bois pour le vendre afin d'acheter un kilo de farine pour le petit-déjeuner ou le déjeuner. Nous n'avons rien. Regardez notre maison, regardez ce qui lui est arrivé. Je vis sur les décombres, et maintenant je vais prendre mes affaires et déménager dans l'ouest de Gaza. »

Saqr Abu Sultan a déclaré qu'il ne savait pas où ils allaient, alors qu'il chargeait les affaires de sa famille sur une charrette à trois roues en vue de quitter le quartier de Sheikh Radwan.

« La situation est chaotique actuellement. Nous essayons d'évacuer, mais nous ne savons pas où aller, malgré les discours constants sur les zones sûres », a-t-il déclaré.

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Abu Amer Al-Sharif et sa famille, à Gaza, retirent leurs affaires et leurs biens ménagers de leur maison, se préparant à un nouveau déplacement.
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