Priver les travailleuses et travailleurs de leurs droits fondamentaux constitue une atteinte à leur liberté

Edmonton - La loi sur le retour au travail adoptée par le gouvernement provincial constitue une atteinte manifeste aux droits et aux libertés fondamentaux des travailleuses et travailleurs de l'Alberta et un abus flagrant des pouvoirs gouvernementaux, selon Unifor.

« Plutôt que de travailler à protéger l'économie et les emplois canadiens, le gouvernement de l'Alberta choisit de s'attaquer aux travailleuses et travailleurs, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d'Unifor.

Le recours à la disposition de dérogation prive le personnel enseignant de l'Alberta de leur droit de grève protégé par la Constitution. Le projet de loi 2 de l'Alberta impose une convention collective, interdit au syndicat de contester une décision devant les tribunaux et limite le débat à l'Assemblée législative, entre autres mesures abusives.

L'attaque du gouvernement contre les droits et les libertés des travailleuses et travailleurs albertains survient alors que des turbulences économiques sans précédent se font sentir après que le président américain Donald Trump ait inopinément eu recours aux tarifs douaniers pour affaiblir les travailleuses et travailleurs canadiens.

« Les travailleuses et travailleurs albertains font déjà l'objet d'attaques de la part de Donald Trump, a indiqué Gavin McGarrigle, directeur de la région de l'Ouest d'Unifor. La dernière chose dont nous avons besoin, c'est d'une attaque jumelée de la part de notre propre gouvernement à Edmonton. La grève du personnel enseignant visait à régler les problèmes chroniques de l'éducation publique. Après l'adoption du projet de loi 2, absolument rien n'a changé, sauf que les travailleuses et travailleurs de l'Alberta ont aujourd'hui moins de droits et de libertés qu'ils n'en avaient la semaine dernière. »

Unifor représente près de 4 000 travailleuses et travailleurs dans le secteur de l'éducation en Alberta, lesquels travaillent comme aides-enseignants, aides-thérapeutes, bibliothécaires, secrétaires, concierges, employés de cafétéria, et chauffeurs d'autobus.

« La colère envers le gouvernement conservateur uni va bien au-delà des enseignants et des parents, a ajouté Gavin McGarrigle. Les membres d'Unifor qui travaillent en première ligne dans le secteur de l'éducation publique en ont assez d'être dénigrés par ce gouvernement. »

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l'économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et travailleuses et leurs droits. Il lutte pour l'égalité et la justice sociale au Canada et à l'étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.