Les éducatrices et éducateurs de la petite enfance du Cap-Breton réclament un salaire équitable afin d’éviter une grève lundi

SYDNEY MINES, N.-É. - Un groupe de 23 éducatrices et éducateurs de la petite enfance (EPE) du Munro Academy Early Learning Centre (MAELC) à Sydney Mines, en Nouvelle-Écosse, implorent leur employeur d'accepter des horaires à temps plein afin d'éviter une grève le lundi 8 septembre.

« Cet employeur tente de s'en tirer avec des emplois précaires qui ne respectent pas l'accord sur les services de garde d'enfants conclu entre les gouvernements fédéral et provincial, a déclaré Lana Payne, présidente nationale du syndicat national Unifor. Il est grand temps que le travail dans le domaine de l'éducation et de la garde des jeunes enfants soit traité avec le respect et la rémunération qu'il mérite. Ces travailleuses et travailleurs ont le soutien total de notre syndicat. »

L'unité du MAELC vient d'être certifiée et négocie depuis plus d'un an sa première convention collective, y compris trois jours de conciliation. Les pourparlers ont échoué après que l'employeur a refusé de leur accorder une semaine de travail de 40 heures. L'employeur insiste pour réduire de plusieurs heures le temps de travail hebdomadaire des travailleuses et travailleurs, ce qui leur fait gagner moins et accumuler moins de congés et de pension que leurs collègues des centres de garde d'enfants voisins.

L'accord Canada-Nouvelle-Écosse sur l'apprentissage et la garde des jeunes enfants fixe le salaire horaire des éducatrices et éducateurs de la petite enfance dans la province sur la base d'un temps plein.

Bien qu'ils soient en position de grève légale depuis plusieurs jours, les membres de la section locale 4600 d'Unifor n'ont pas encore organisé de piquet de grève, dans l'espoir que l'employeur reconsidère sa décision et évite de perturber la vie des parents et des tuteurs.

« Nous avons épuisé toutes les autres options pour éviter la grève, y compris un long processus de négociation, la conciliation et la prise de contact avec les responsables provinciaux et municipaux, a déclaré Jennifer Murray, directrice régionale d'Unifor pour l'Atlantique. Les éducatrices et éducateurs enseignent chaque jour aux enfants l'équité et la gentillesse, et ces femmes défendront ces mêmes principes sur la ligne de piquetage, si nécessaire, avec le soutien total du syndicat. »

Unifor représente les travailleuses et travailleurs de trois autres garderies du Cap-Breton, qui ont tous des horaires hebdomadaires fixes de 40 heures pour les éducatrices et éducateurs de la petite enfance.

« Je crois que le gouvernement de Houston a ici un rôle à jouer en rappelant à ce centre que, dans le cadre du nouveau modèle de financement, il ne devrait plus être nécessaire de maintenir des horaires « fragmentés » qui pouvaient sembler indispensables à un employeur à but non lucratif avant les investissements fédéraux et provinciaux, a déclaré Mme Murray. Nous sommes en train de mettre en place un meilleur système de garde d'enfants, il est donc temps d'adopter une nouvelle norme et d'offrir une rémunération équitable et cohérente aux éducatrices et éducateurs de la petite enfance.

Le syndicat milite depuis longtempspour l'amélioration des salaires et des avantages sociaux des travailleurs et travailleuses de la petite enfance, qu'il considère comme une étape essentielle pour offrir des services de garde de qualité, accessibles et abordables.

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l'économie. Le syndicat milite pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et pour leurs droits; il lutte pour l'égalité et la justice sociale au Canada et à l'étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.