Inauguration du site de méthanisation des 6 fermes

Inauguration du site de méthanisation des 6 fermes

Grâce à l'accompagnement de Ter'green du groupe KEON, co-développeur et actionnaire à 25 %, le projet a pu franchir les étapes clés :

• Arrivée de Ter'green : juillet 2022
• Bouclage du financement : décembre 2023
• Démarrage de la construction : janvier 2024
• Première injection : avril 2025

En seulement 13 mois, les équipes de NASKEO du groupe KEON ont conçu et construit cette unité ambitieuse, qui affiche une capacité de 230 Nm³/h, soit 21 GWh/an. Le site valorisera 23 648 tonnes d'intrants par an, soit 65 tonnes par jour, provenant de sources agricoles (CIVE, fumier, pulpe de betterave, déchets de céréales), de la collectivité (tonte de pelouse), et de biodéchets via Akène 45 du groupe KEON.

Ce projet est également soutenu par :

• SYCOMORE, du groupe KEON, engagé dans l'exploitation et la maintenance pour garantir la performance et la pérennité de l'unité,
• TEIKEI, du groupe KEON, acteur clé de l'approvisionnement en biodéchets via le site de déconditionnement Akène 45,
• KEON.CO, partenaire actionnaire aux côtés des agriculteurs,
• L'Agence de l'eau Seine Normandie,
• L'ADEME Centre Val de Loire, avec une participation financière de 1 143 455 €.

Le site de méthanisation sera raccordé au réseau de NaTran, principal opérateur de transport en France, qui pourra ensuite acheminer le gaz renouvelable produit vers les points de consommation.

Une aventure humaine avant tout

Ce projet est né de l'initiative d'un collectif de jeunes agriculteurs, solidaires et volontaires, convaincus des bienfaits environnementaux et économiques de la méthanisation. Leur engagement sans faille, même dans les moments difficiles, témoigne de leur vision commune et de leur capacité à innover ensemble. La première unité de méthanisation injectant sur le réseau de transport gaz NaTran du Loiret incarne une nouvelle génération de projets agricoles : collaboratifs.

Développement du biométhane en Centre-Val de Loire

La région Centre-Val de Loire confirme son engagement dans la transition énergétique avec une progression significative de la filière biométhane. À fin 2024, 43 sites de production sont en service, contre 35 en 2023, représentant une capacité installée de 706 GWh, dont 533 GWh ont été effectivement produits (430 GWh en 2023).
Cette croissance témoigne de la mobilisation des acteurs locaux autour d'un modèle énergétique durable, fondé sur la valorisation des déchets et des ressources agricoles.

Les installations de production de biométhane s'appuient sur plusieurs types de ressources :

• Déchets ménagers : 71,5 GW
• Déchets agricoles : 14,4 GW
• Stations d'épuration : 3,6 GW
• Installations territoriales : 2,7 GW
• Autres déchets : en cours de caractérisation

La dynamique se poursuit avec 58 projets en file d'attente, représentant une capacité potentielle de 1,2 TWh/an, stable par rapport à l'année précédente. Ces projets traduisent l'intérêt croissant des collectivités et des industriels pour une énergie renouvelable, locale et circulaire.

Trois rebours sont actuellement en service, permettant de sauvegarder 4,4 GWh de biométhane. Douze autres rebours sont en projet, renforçant la capacité de réinjection dans le réseau gazier et limitant les pertes énergétiques.

La production actuelle de biométhane en Centre-Val de Loire permettrait de chauffer 44 400 logements neufs au gaz, illustrant le potentiel de cette énergie pour répondre aux besoins locaux tout en réduisant l'empreinte carbone.

La méthanisation, une énergie renouvelable locale

La production de gaz renouvelables, énergie locale issue de nos territoires et de nos filières agricoles, connaît un fort développement ; la France est d'ailleurs devenue le premier pays producteur de biométhane en Europe (sources : European Biogas Association (EBA) et Gas infrastructure Europe (GIE)).

Par le processus de méthanisation, les effluents d'élevage (lisiers, fumiers), résidus de culture, déchets agroalimentaires, boues de la station d'épuration, ou encore les biodéchets, deviennent une ressource : ils sont transformés en biogaz. Après épuration, il atteint le même niveau de qualité que le gaz naturel et peut donc être injecté dans les réseaux. On l'appelle alors biométhane. Tout comme le gaz naturel, il sert à chauffer, cuisiner mais pas seulement. Utilisé comme carburant (bioGNV), il offre une solution économique et écologique, en particulier pour le transport de marchandise et de personnes. Outre une énergie 100 % renouvelable et locale, le processus de méthanisation génère du digestat, un résidu qui peut être utilisé comme engrais organique permettant une réduction des fertilisants de synthèse d'origine chimique.

Cette forme d'économie circulaire contribue concrètement à la transition énergétique du territoire, par la production d'énergie renouvelable et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle favorise également une agriculture plus durable et pérenne, et la création d'emplois non délocalisables.

Gaz renouvelables et méthanisation