09/19/2025 | News release | Distributed by Public on 09/19/2025 08:33
De nombreuses fouilles ont lieu depuis 2011 sur les communes d'Alizay et Igoville (Eure), à l'emplacement d'une vaste carrière de granulat située sur les rives de la Seine. Les cinq mètres de stratigraphie étudiés permettent de suivre les différentes implantations humaines de la fin du Paléolithique à l'époque carolingienne. À l'âge du Bronze, vers -1900/-1800, le site est le témoin de conflits interpersonnels entre deux groupes autour de passage à gué sur les chenaux humides de ce fond de vallée. Près de 500 balles de fronde ont ainsi été trouvées lors des fouilles, parfois mêlées à des restes humains.
Balle de fronde oivoïde d'Alizay.
La typologie des balles se partage en quatre catégories :
Certaines d'entre elles forment des concentrations de centaines de projectiles. L'une d'elles, située au niveau d'un talweg, semble viser une cible statique. Une autre concentration plus lâche, également autour d'un talweg, semble suivre un objectif plus mobile. La quantité de balles retrouvée permet de proposer une restitution des combats, les assaillants étant acculés sur les zones de passage à gué par les autochtones armés de frondes et défendant leur territoire.
Une étude d'archéologie expérimentale a été conduite afin d'analyser les techniques de fabrication des balles de fronde ainsi que leur efficacité balistique.
Cyril Marcigny, protohistorien et directeur-adjoint scientifique et technique à l'Inrap pour la Basse-Normandie