12/18/2025 | Press release | Distributed by Public on 12/18/2025 17:16
WASHINGTON, 18 décembre 2025 - Le Conseil d'Administration de la Banque mondiale a approuvé un don de 4 millions de dollars provenant du Fonds pour une planète vivable (LPF) et destiné à apporter des fonds supplémentaires au Programme de transformation des systèmes agroalimentaires au Maroc. Ce programme vise à renforcer la résilience du système agroalimentaire marocain face au changement climatique, tout en améliorant la sécurité et la qualité des aliments.
Ce don vient compléter les 250 millions de dollars initialement approuvés en décembre 2024 pour le programme. S'appuyant sur l'objectif initial de généralisation des pratiques intelligentes face au climat, ce financement supplémentaire vise à lever les contraintes liées à la demande auxquelles sont confrontés les petits et moyens agriculteurs afin d'accélérer la transition de la production céréalière pluviale vers une agriculture de conservation. Le programme touchera environ 1 200 agriculteurs sur une superficie de 20 000 hectares. L'appui prendra la forme de bons électroniques qui réduiront les coûts de production grâce à une offre de services de mécanisation tels que le semis direct, et l'accès à des semences résistantes au climat. Le projet aidera également les producteurs de céréales et de légumineuses - y compris les femmes et les jeunes - à avoir un accès au financement et à atteindre des marchés plus avantageux en mettant efficacement en commun leurs récoltes. Il s'attachera à faciliter l'inclusion financière de ces agriculteurs et leur accès à des marchés rémunérateurs grâce à une agrégation intelligente de la production générée dans le cadre du projet.
La gestion, le suivi et l'évaluation du projet seront renforcés pour évaluer l'adoption de nouvelles pratiques, mesurer les gains en termes de rendement et de revenus agricoles, et quantifier les avantages en matière d'atténuation des changements climatiques, notamment en ce qui concerne la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En outre, la Banque mondiale assurera une assistance technique à la conception et au déploiement du système de bons électroniques et à l'évaluation d'impact.
Le secteur agroalimentaire revêt une importance capitale pour l'économie et pour les moyens de subsistance de sa population rurale du Maroc. Les années consécutives de sécheresse ont mis en évidence la vulnérabilité de la production céréalière pluviale et souligné la nécessité d'évoluer vers des systèmes de production plus résilients. Le financement supplémentaire soutient cette transition en développant l'agriculture de conservation qui permettront de stabiliser les rendements, d'améliorer la gestion des sols et de l'eau, et de réduire l'exposition aux chocs climatiques. Le programme promeut par ailleurs la démarche de synergie poursuivie par le Groupe de la Banque mondiale en mobilisant la collaboration entre la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et la Société financière internationale (IFC). Il contribue aussi à l'initiative AgriConnect en soutenant l'emploi dans les chaînes de valeur des céréales et des légumineuses et en renforçant la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
« En favorisant le passage à des pratiques climato-intelligentes et en expérimentant des formes de soutien innovantes et numériques en faveur des petits exploitants, ce financement supplémentaire aidera le Maroc à créer des emplois verts dans les zones rurales et à renforcer la sécurité alimentaire nationale, souligne Ahmadou Moustapha Ndiaye, directeur de division à la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte. Il consolide la dynamique du programme approuvé l'an dernier et renforce notre collaboration dans le cadre d'une démarche qui unit l'ensemble du Groupe de la Banque mondiale. »
Conjugué à des mesures destinées à améliorer l'accès aux marchés et à renforcer les capacités des acteurs publics et privés, le programme vise à aider les agriculteurs à produire et à commercialiser des aliments plus sûrs et de meilleure qualité tout en augmentant leurs revenus, garantissant ainsi la continuité et la cohérence avec le financement initial.