United Nations Security Council

10/01/2025 | Press release | Distributed by Public on 10/01/2025 15:47

L’avenir de l’ONU, le Moyen-Orient et le programme sur les femmes et la paix et la sécurité au cœur de la Présidence russe du Conseil de sécurité pour le mois d’octobre

Le Président du Conseil de sécurité et Représentant permanent de la Fédération de Russie a indiqué, cet après-midi, lors d'une conférence de presse organisée au Siège de l'ONU que l'avenir de l'ONU, le programme sur les femmes et la paix et la sécurité, et le Moyen-Orient seront au cœur du programme de travail « chargé » du Conseil de sécurité en ce mois d'octobre où il en prendra les rênes.

La présidence russe sera également marquée par le déplacement des membres du Conseil de sécurité à Addis-Abeba, en Éthiopie, et le lancement du processus de sélection du prochain Secrétaire général de l'ONU.

La visite du Conseil en Éthiopie les 16 et 17 octobre afin d'y rencontrer les membres du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine sera incontestablement un temps fort de notre présidence, a indiqué M. Vassily A. Nebenzia.

Autres temps forts de la présidence russe: le débat public du 23 sur le Moyen-Orient où la question de la Palestine occupera une place centrale, et celui du 24 intitulé « ONU: un aperçu de l'avenir » qui se tiendra 80 ans, jour pour jour, après l'entrée en vigueur de la Charte des Nations Unies et devrait donner lieu à l'adoption d'une déclaration présidentielle.

L'ONU n'est pas une relique du passé, mais un mécanisme de règlement des principaux défis internationaux: « si elle n'existait pas, il faudrait l'inventer », a tranché le Représentant. Et à ceux qui accusent l'ONU d'inefficacité, notamment dans la prévention des conflits, M. Nebenzia a répondu que celle-ci n'est que le reflet de la « lamentable » situation géopolitique actuelle. Blâmer l'ONU revient à se regarder dans un miroir et à se blâmer soi-même, a dit le Représentant russe, qui a évoqué la possible participation du Ministre des affaires étrangères russe, M. Sergey V. Lavrov, à ces deux réunions.

Le Président du Conseil de sécurité a également indiqué que le débat public sur le programme pour les femmes et la paix et la sécurité, prévu le 6 octobre, 25 ans après l'adoption dudit programme, suscite, lui aussi, beaucoup d'intérêt. Il en a profité pour rappeler que l'Union soviétique avait toujours été en pointe s'agissant de la promotion des droits des femmes, les pays occidentaux accusant, eux, plusieurs décennies de retard.

Ce mois d'octobre verra également la tenue de réunions sur la situation en Colombie (le 3), la coopération entre l'ONU et les organisations régionales et sous-régionales (le 7), la situation dans la région des Grands Lacs (le 13), la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (le 14), la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (le 21), le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (le 22), la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (le 28), et la situation en Bosnie-Herzégovine (le 31).

Le Représentant russe a précisé en outre que le processus de sélection du prochain Secrétaire général devrait être lancé avec l'élaboration, ce mois-ci, de la lettre commune des Présidences de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité adressée aux États Membres. Mais cette missive ne sera pas nécessairement envoyée en octobre, a-t-il prévenu, en rappelant que lors du dernier processus de sélection l'envoi avait eu lieu au mois de décembre.

Les questions de la presse au sujet du Plan Trump, l'Iran et l'Ukraine

Si aucune réunion sur l'Ukraine n'est pour l'heure prévue, M. Nebenzia a précisé qu'une telle réunion serait organisée si la demande en était faite. « Nous sommes une présidence juste. » Il est par ailleurs possible que le Conseil débatte de la situation à Gaza avant la réunion du 23 sur le Moyen-Orient, a-t-il ajouté. Interrogé sur l'annonce d'un plan pour Gaza faite par le Président des États-Unis, il a indiqué que la Russie a toujours plaidé pour un cessez le feu.

« Nous saluons tout effort visant à mettre fin au bain de sang. » Tout en notant que certains pays arabes et musulmans ont approuvé ce plan, il a estimé que certains points doivent encore être clarifiés. En revanche, peu de pays arabes sont ravis du rôle qui pourrait être dévolu à M. Tony Blair, a déclaré M. Nebenzia, en rappelant le soutien de ce dernier à l'invasion de l'Iraq par les États-Unis.

Le Représentant russe a par ailleurs longuement commenté le rétablissement des sanctions contre l'Iran à la suite de la demande de la « troïka européenne ». Le rétablissement de ces sanctions est pour nous caduc, a argumenté M. Nebenzia. La demande de la troïka européenne était en effet, selon lui, sans fondement juridique, ces trois pays ayant violé le Plan d'action global commun (PAGC) en rétablissant unilatéralement des sanctions. Nous vivons deux réalités parallèles, le rétablissement des sanctions étant une réalité pour certains pays, mais pas pour le mien ou bien encore la Chine qui étaient en faveur d'une prorogation de la résolution 2231 (2015) qui a entériné ledit Plan, a-t-il expliqué.

M. Nebenzia a également critiqué la « précipitation » dont a fait montre le Secrétaire général dans le rétablissement desdites sanctions. L'Iran était proche d'un accord avec la « troïka européenne » sur cette question, lorsque le pays qui a commis le « péché originel en se retirant du Plan d'action en 2018 » a demandé d'arrêter les négociations, a déploré le Président en pointant les risques d'une escalade avec l'Iran.

M. Nebenzia a dit avoir rencontré le nouveau Représentant permanent des États-Unis, M. Michael G. Waltz -« je l'apprécie et je crois que c'est réciproque »- et a précisé que les deux délégations coopèrent sur de nombreux dossiers, comme le dossier syrien où les États-Unis et la Russie sont tous deux porte-plume. Le Conseil débattra d'ailleurs de la situation politique et humanitaire en Syrie le 22.

Interrogé sur les sanctions que pourraient prendre les États-Unis contre son pays en raison de la guerre en Ukraine, le Représentant russe a fait observer que le Président Trump aime les « solutions rapides », mais qu'il n'y a pas de solution rapide sur le dossier ukrainien. Il a précisé que son pays trouvera la réponse adaptée à l'imposition de ces sanctions ou bien encore à l'autorisation d'envoi par l'Ukraine de missiles américains Tomahawk contre la Russie, si celle-ci devait être donnée. M. Nebenzia a noté que le Président Trump a été le premier dirigeant occidental à reconnaître que l'expansion de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) est l'une des causes profondes de la situation en Ukraine. Il a par ailleurs dit apprécier les positions du Président Trump sur les questions du genre et des changements climatiques.

M. Nebenzia n'a en revanche pas eu de mots assez durs pour le « discours va-t-en-guerre » des dirigeants européens qui agitent la menace infondée d'une troisième guerre mondiale avec la Russie, en parlant notamment de mur antidrones. « J'aime l'Europe mais regardez l'état de la politique européenne, où sont les géants du passé? Où sont les Churchill? Les de Gaulle? » a-t-il lancé, en fustigeant le refus « stupide » des dirigeants européens de discuter avec la Russie.

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