10/08/2025 | Press release | Distributed by Public on 10/08/2025 08:21
À peine quelques jours après l'arraisonnement et l'enfermement de l'équipage de la flottille Global Sumud par les autorités israéliennes, une nouvelle opération illégale s'est déroulée au large de Gaza : les forces israéliennes ont intercepté en haute mer la flottille Thousand Madleens to Gaza, dont le bateau Conscience, arrêtant plusieurs journalistes internationaux qui ne faisaient que leur travail. Reporters sans frontières (RSF) dénonce ces atteintes répétées au droit international et exige la libération immédiate des journalistes détenus.
Les 7 et 8 octobre 2025, des unités navales israéliennes ont arraisonné les navires composant la flottille Thousand Madleens to Gaza, dont le bateau Conscience, partis quelques jours plus tôt avec à leur bord des militants pacifistes et au moins 19 journalistes originaires de différents pays. Leur mission : couvrir une initiative humanitaire destinée à briser le blocus imposé par les autorités israéliennes sur Gaza. L'interception des navires a eu lieu en haute mer, en violation du droit maritime international. Selon les informations de RSF, aucun contact direct n'a pu être établi avec les journalistes détenus, jusqu'à présent. Les reporters n'ont pu contacter ni leurs rédactions ni leurs familles depuis leur interpellation.
"En interceptant les bateaux dans les eaux internationales et en privant illégalement des journalistes de leur liberté et de leurs outils de travail, les autorités israéliennes bafouent le droit international et portent gravement atteinte à la liberté de la presse. Alors que l'accès indépendant à la bande de Gaza est bloqué, ces journalistes faisaient partie des rares à tenter de briser le blocus médiatique. Leur arrestation prive une fois encore le monde entier d'informations cruciales."
RSF rappelle que les journalistes bénéficient d'une protection spécifique en vertu du droit international, notamment de la résolution 2222 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui impose aux États de respecter et protéger les professionnels des médias, y compris dans les situations de conflit armé.