Le soutien en matière de santé mentale doit être systématiquement intégré dans les interventions d’urgence et suffisamment financé, déclare le Secrétaire général

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l'ONU, M. António Guterres, à l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, célébrée le 10 octobre:

Nous vivons des temps difficiles, éprouvants. Les conflits se multiplient, les déplacements de population augmentent et la crise climatique frappe avec une fréquence et une férocité grandissantes.

Cette année, la Journée mondiale de la santé mentale met en lumière les services de santé mentale dans les situations d'urgence. Elle vient nous rappeler le lourd tribut que les crises prélèvent sur le bien-être des êtres humains et à quel point ceux-ci ont besoin d'aide pour apaiser leurs souffrances et soulager leur détresse.

Parmi les personnes touchées par un conflit, une sur cinq souffre d'un problème de santé mentale. Pourtant, nombre d'entre elles n'ont pas accès aux soins dont elles ont besoin, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où les systèmes de santé sont surchargés et manquent de ressources. Les personnes qui travaillent en première ligne souffrent également.

Le soutien en matière de santé mentale n'est pas facultatif, il est essentiel. Il doit être intégré dans les interventions d'urgence, financé par des investissements substantiels et dispensé par un personnel soignant formé, qui emploie des méthodes fondées sur des données probantes.

Il faut mettre un terme au sous-financement chronique de la santé mentale. En cette Journée mondiale, engageons-nous à soutenir la santé mentale de toutes les populations - y compris, et surtout, quand la tragédie frappe.