12/28/2025 | News release | Distributed by Public on 12/27/2025 18:31
Quand on évoque les spécialités culinaires des Hauts-de-France, certains noms viennent immédiatement à l'esprit : ficelle picarde, macaron d'Amiens ou gâteau battu. Mais la région regorge d'autres trésors gourmands, parfois moins connus, qui racontent eux aussi son histoire. Cette semaine, focus sur un plat emblématique de la Picardie : le pâté de canard d'Amiens.
À Amiens et dans ses environs, le pâté de canard fait partie du paysage culinaire. Si son nom est familier à de nombreux habitants, son origine reste parfois méconnue. Pourtant, ce plat emblématique est profondément ancré dans l'histoire et les traditions picardes.
Pourquoi du canard ? Pourquoi Amiens ? Pour Jean-Luc Vigneux, auteur et fin connaisseur du patrimoine régional, la réponse est claire. Le canard utilisé à l'origine est un canard sauvage, issu d'un territoire marqué par la chasse, et plus particulièrement la chasse à la hutte, très répandue en Picardie. Amiens, capitale régionale, a ensuite joué un rôle clé dans la diffusion de ce savoir-faire culinaire, notamment après la Seconde Guerre mondiale, dans les années 1950.
Longtemps transmise oralement, la recette du pâté de canard d'Amiens s'est enrichie de variantes, tout en conservant ses fondamentaux. Jean-Luc Vigneux, également rédacteur en chef du journal en picard Ch'lanchron éch jornal, s'est attaché à traduire et préserver ces recettes traditionnelles, parfois même dans la langue régionale, preuve de l'attachement culturel qu'elles suscitent.
Aujourd'hui encore, ce plat se décline dans les cuisines familiales comme chez les professionnels. Sur la côte picarde, certains chefs perpétuent cette recette comme un héritage, en respectant les gestes et les saveurs d'origine. Préparer un pâté de canard d'Amiens, c'est avant tout prendre le temps, choisir des produits de qualité et renouer avec une tradition qui fait la fierté du territoire.
À travers ce plat, c'est toute une histoire locale qui se raconte, entre terroir, mémoire collective et plaisir de la table. Une preuve supplémentaire que la gastronomie des Hauts-de-France est aussi riche que vivante.