09/18/2025 | Press release | Distributed by Public on 09/18/2025 09:14
Brazzaville - La réponse à l'épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo s'intensifie avec une série de mesures de contrôle renforcées permettant une détection plus rapide du virus, un début précoce du traitement et des soins, le suivi des contacts, ainsi que le lancement de la vaccination.
Deux semaines après la déclaration de l'épidémie le 4 septembre 2025, plus de 90 % des contacts des cas confirmés sont désormais suivis, contre seulement 19 %, il y a quinze jours. Le suivi des contacts est essentiel pour, notamment, la détection rapide, l'isolement immédiat et le démarrage rapide du traitement dès l'apparition des symptômes d'Ebola. Un total de 943 contacts sont actuellement suivis dans la zone de santé de Bulape, épicentre actuel de l'épidémie. L'objectif est d'interrompre la chaîne de transmission dans la communauté.
Seize patients reçoivent des soins au centre de traitement de Bulape, qui dispose désormais de 34 lits et où des experts en soins cliniques et des traitements ont été déployés pour améliorer la prise en charge. Les deux premiers patients guéris du virus Ebola ont pu quitter l'hôpital le 15 septembre.
Les tests de laboratoire sont désormais effectués sur place à Bulape. Le délai de traitement des échantillons s'est considérablement amélioré, les résultats étant désormais disponibles entre 4 et 6 heures, contre 4 à 5 jours auparavant lorsque les échantillons étaient envoyés à Kinshasa.
Pour réduire la transmission communautaire et protéger les professionnels de santé, qui sont les plus à risque, 523 intervenants de première ligne et contacts ont été vaccinés à la date du 16 septembre dans la zone de santé de Bulape. Six équipes sont chargées de la vaccination. Environ 45 000 doses supplémentaires du vaccin Ervebo ont été approuvées, et un premier lot de 2 000 doses a été livré.
« Malgré des avancées considérables enregistrées dans la réponse, nous sommes encore aux premiers jours de l'épidémie. Une action déterminée est essentielle pour consolider ces progrès, gagner du terrain contre le virus, arrêter sa propagation et protéger la population », a déclaré le Dr Mohamed Janabi, Directeur régional de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l'Afrique.
L'OMS et ses partenaires, dont Médecins Sans Frontières, UNICEF, ALIMA et d'autres, travaillent en étroite collaboration avec les autorités sanitaires nationales pour renforcer tous les aspects clés de la réponse. La logistique, par exemple, a été renforcée, avec des stocks désormais entreposés plus près de l'épicentre. Grâce au soutien du Programme alimentaire mondial (PAM) et de la Mission de maintien de la paix des Nations Unies dans le pays (MONUSCO), un pont aérien a été établi, réduisant le temps de trajet à quelques heures contre plusieurs jours au début de l'épidémie.
L'épidémie a jusqu'à présent touché 14 localités dans la zone de santé de Bulape, aucun cas n'ayant été enregistré dans les autres zones de santé de la province du Kasaï. Un total de 48 cas (38 confirmés et 10 probables), et 31 décès ont été signalés au 17 septembre.
« Notre objectif est de travailler avec la communauté pour interrompre la chaîne de transmission en intensifiant la surveillance de la maladie dans les communautés, la gestion des alertes, le suivi des contacts, la recherche active des cas et le renforcement des efforts de préparation dans les zones de santé et provinces environnantes », a déclaré le Dr Patrick Okumu Abok, Directeur par intérim pour les urgences au Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique.
L'analyse génomique a révélé une forte similarité entre l'épidémie actuelle et celle de 1976, ce qui semble indiquer qu'il s'agit d'un nouvel événement de transmission zoonotique et non d'une résurgence des épidémies précédentes survenues dans la province du Kasaï en 2007 et 2008.
Ebola est une maladie grave, souvent mortelle, qui touche les humains et les autres primates. Le taux de létalité a varié de 25 % à 90 % lors des épidémies précédentes. Un traitement efficace est disponible et, si les patients reçoivent un traitement précoce ainsi que des soins de soutien, leurs chances de survie augmentent considérablement.
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