Albares encourage lors de Mondiacult la restauration du patrimoine endommagé par l’agression russe en Ukraine

Le ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares Bueno, a participé ce lundi à l'ouverture de la conférence Mondiacult 2025 de l'UNESCO, à Barcelone, où il a affirmé que la préservation de la culture « est un moyen de défendre la liberté, l'humanité et la paix, face aux violences et aux sociétés fermées ».

Dans son discours d'ouverture, aux côtés du président du Gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, du directeur général adjoint de l'UNESCO, Ernesto Renato Ottone, du ministre de la Culture, Ernest Urtasun, et d'autres responsables, le ministre des Affaires étrangères a loué le projet du hub Culture, Paix et Résilience à Lviv financé par l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) et présenté lors du side event « Lviv Culture Hub ». Ce dernier se consacre à la restauration des biens culturels endommagés par l'agression russe en Ukraine, forme les gestionnaires et œuvre pour la récupération du tissu culturel du pays.

Albares a souligné l'approche fondée sur les droits qu'applique le ministère des Affaires étrangères avec la nouvelle stratégie en matière de culture et de développement de l'AECID, qui sera présentée lors d'un événement dans le cadre de Mondiacult 2025, « parce que la culture n'est pas un complément du développement, mais un droit humain fondamental et un moteur pour une croissance juste et équitable ».

Dans le cadre de la contribution du ministère des Affaires étrangères à la conférence, qui a lieu entre le 29 septembre et le 1er octobre, l'AECID organisera également les événements suivants : « Contributions de l'Ibéro-Amérique à l'agenda mondial » avec l'organisation des États ibéro-américains, et « Économie créative : pour un financement efficace du développement et des droits culturels à l'ère numérique », avec le Secrétariat général ibéro-américain.

Dans son discours d'ouverture, le ministre a souligné l'importance stratégique de la culture pour les relations internationales et pour la mise en place d'une gouvernance mondiale. « Le dialogue ne peut pas exister sans culture, et sans dialogue, il n'y a aucun espoir de surmonter les défis et les conflits auxquels nous sommes confrontés », a affirmé Albares.

Le ministre a évoqué l'engagement de l'Espagne en faveur du multilatéralisme, en accueillant cette réunion ouverte à 193 pays. Il a de plus rappelé l'appel à l'action de la Déclaration du Mexique de 2022, dernier siège de la conférence, et a affirmé que « la culture est un bien public mondial qu'il faut préserver, favoriser et promouvoir dans tous les objectifs de l'agenda mondial pour l'avenir ».

Suite à la candidature présentée par Albares et le ministre de la Culture de l'époque, Miquel Iceta, l'Espagne prend le relais du Mexique, qui a été le pays organisateur des conférences de Mondiacult de 1982 à 2022. En 1982, l'Espagne était vice-présidente de la Conférence, « ce qui a marqué le début d'une collaboration qui n'a jamais cessé d'évoluer, au fil des décennies », selon le ministre. C'est la première fois que la conférence Mondiacult se tient hors du Mexique, honneur qu'Albares définit comme « un symbole de continuité et de confiance » et que l'Espagne assume « avec une grande fierté et un profond sens des responsabilités ».

Lors de son discours en séance plénière, le ministre a souligné que les Déclarations de 1982 et de 2022 serviront de base à la conférence de Mondiacult 2025, le principal rendez-vous international sur les politiques culturelles, où l'on œuvrera pour que « la culture soit, de manière mesurable et vérifiable, un pilier de développement équitable, pacifique et durable ».

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-TRADUCTION NON OFFICELE-