10/29/2025 | Press release | Distributed by Public on 10/29/2025 09:50
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l'ONU, M. António Guterres, à l'occasion de la publication du rapport sur l'écart entre les besoins et les perspectives en matière d'adaptation aux changements climatiques:
Le rapport sur l'écart entre les besoins et les perspectives en matière d'adaptation aux changements climatiques, publié aujourd'hui, tire la sonnette d'alarme.
Les effets des changements climatiques s'accélèrent. Pourtant, le financement de l'adaptation ne suit pas le rythme. Les personnes les plus vulnérables de la planète sont ainsi aux prises avec la montée des eaux, des tempêtes meurtrières et des chaleurs extrêmes.
Le rapport révèle que les pays en développement ont déjà des besoins d'adaptation plus de douze fois supérieurs aux financements dont ils bénéficient aujourd'hui.
Il ne s'agit pas seulement d'un manque de financement, mais d'un échec de la solidarité mondiale. En témoignent les maisons inondées, les mauvaises récoltes, les acquis en matière de développement compromis, mais aussi les vies perdues.
Alors que la crise climatique s'aggrave et que les coûts grimpent en flèche, la communauté internationale doit agir bien plus vite pour répondre à l'augmentation des besoins.
La COP30 au Brésil doit déboucher sur un plan d'action mondial qui permette aux pays en développement de disposer des ressources et des moyens nécessaires pour protéger leurs populations, améliorer la sécurité alimentaire et hydrique et renforcer la résilience dans tous les domaines du développement.
À cet égard, les pays développés doivent enfin tenir leur promesse de doubler le financement de l'adaptation, et tous les acteurs financiers doivent s'atteler à la mise en œuvre de la feuille de route de Bakou à Belém, en mobilisant 1 300 milliards de dollars par an d'ici à 2035 -dont une part équitable et prévisible consacrée à l'adaptation- de telle sorte, cependant, que les financements consentis n'alourdissent pas le fardeau de la dette.
Le secteur privé doit se mobiliser et investir beaucoup plus dans la résilience et l'adaptation. Les profits réalisés par les entreprises du secteur des combustibles fossiles doivent contribuer à financer la réparation des dégâts qu'elles ont causés. Les banques multilatérales de développement doivent proposer bien plus de financements à des conditions favorables et consacrer la moitié de leur financement climatique à l'adaptation. Il faut également que les financements publics deviennent plus rapidement et plus simplement accessibles afin que les populations se trouvant en première ligne puissent en bénéficier au moment et à l'endroit où elles en ont le plus besoin.
Enfin, il faut garantir la mise en œuvre de l'initiative « Alertes précoces pour tous » d'ici à 2027 afin que chaque habitant et chaque habitante de la planète soient protégés en amont contre les aléas climatiques.
L'adaptation n'est pas un coût: c'est une bouée de sauvetage. Combler l'écart en matière d'adaptation, c'est protéger des vies, assurer la justice climatique et bâtir un monde plus sûr et plus durable. Ne perdons pas un instant de plus.