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10/02/2025 | Press release | Distributed by Public on 10/02/2025 06:13

Discours du président António Costa à l'ouverture de la réunion de la Communauté politique européenne à Copenhague 14:00 Le président du Conseil européen, António Costa, a[...]

Tout d'abord, je veux remercier Mette Frederiksen de nous accueillir ici à Copenhague pour cette septième réunion de notre Communauté politique européenne. Tout d'abord je veux féliciter Maia Sandu, la Présidente de la Moldavie, pour l'écrasante victoire que les forces démocratiques et pro-européennes ont obtenu dimanche dernier en Moldavie.

Cette victoire n'est pas seulement une victoire de la Moldavie, c'est une victoire de la démocratie qui a démontré sa capacité à résister aux manœuvres d'interférence de forces étrangères. C'est aussi une victoire de la liberté des Moldaves, qui veulent choisir et peuvent choisir leur destin. Et c'est enfin aussi une victoire de notre Europe, car le choix a été très clair : celui de l'orientation européenne de la Moldavie.

Je tiens également à féliciter le Président de l'Azerbaïdjan et le Premier ministre d'Arménie. La paix que vous avez obtenue est un grand moment pour notre Europe. Cela démontre qu'il est possible de bâtir la paix et que nous devons faire notre travail pour la paix. C'est pour cela que nous soutenons l'Ukraine, parce que soutenir l'Ukraine n'est pas soutenir la guerre, c'est soutenir le droit de l'Ukraine à une paix durable, à une paix juste.

C'est pourquoi nous devons tous et toutes nous mobiliser pour continuer à soutenir l'Ukraine, du point de vue militaire, du point de vue politique, du point de vue diplomatique, du point de vue économique.

Parce que ce qui est en jeu en Ukraine, ce n'est pas seulement le droit de l'Ukraine d'être un pays libre et souverain, c'est le droit international. Ce sont les valeurs inscrites dans la Charte des Nations Unies qui sont en cause : le droit d'un pays souverain à son intégrité territoriale, au respect des frontières internationalement reconnues. C'est pourquoi nous devons nous battre. Si la Russie venait à vaincre l'Ukraine, aucun pays au monde ne pourrait être sûr de la capacité du droit international à faire face à la menace de la force et à la menace de la guerre.

C'est sûrement pour cela que, tout au long de nos réunions, la sécurité et la résilience ont toujours été présentes à notre ordre du jour. Et une fois encore, l'intérêt des différents leaders pour les sujets de sécurité et de résilience a été tel que nous avons même organisé deux tables rondes sur ces thèmes. Et cela veut dire qu'il nous faut faire un effort pour bâtir une défense collective, pour assurer la sécurité des Européens, pour en finir avec la guerre en Ukraine, pour en finir avec la menace de la Russie sur notre continent, parce qu'il nous faut nous concentrer sur d'autres enjeux, notamment le développement de notre continent et de nos sociétés.

Quand on parle de sécurité, cela veut dire aussi sécurité économique. Il nous faut sécuriser nos chaînes de valeurs et l'accès aux matériaux premières critiques. Et évidemment, on ne peut pas ignorer des sujets comme la migration, qui sont au cœur de notre débat dans notre société.

Nous sommes une plateforme informelle et nous voulons le rester. Mais si l'on regarde ce que nous avons fait lors de nos dernières réunions, on peut identifierplusieurs projets dans le cadre de notre Communauté Politique Européenne. Le premier a été la coalition F-16, qui a mobilisé une volonté conjointe de pays pour soutenir la capacité de défense aérienne de l'Ukraine. Nous avons beaucoup travaillé sur la cybersécurité. Nous avons également beaucoup travaillé à soutenir la Moldavie. Et je crois que c'est quelque chose qui nous honore tous.

Et aujourd'hui, la France prend une nouvelle initiative de bâtir une coalition contre la drogue. C'est une question centrale à laquelle nous devons prêter une grande attention, car c'est un grand problème de santé publique, et qui engage tout un réseau de criminalité qui met au défi la sécurité de notre continent, de nos sociétés.

Je crois que cette formule de la Communauté Politique Européenne, qui ne veut pas remplacer ni notre alliance militaire, ni l'Union Européenne, ni le Conseil de l'Europe, ni d'autres institutions où nous agissons ensemble. C'est une communauté qui démontre une volonté politique commune.

Et cela, c'est très important, et plus important que jamais dans le monde d'aujourd'hui, où plusieurs acteurs internationaux essayent de bouleverser l'ordre international : quelques-uns par la force de la guerre, d'autres remettent en cause les règles du commerce international, et d'autres encore remettent en cause des engagements collectifs nécessaires pour faire face au changement climatique.

Mais nous, ici tous ensemble, nous pouvons dire que ceux qui sont dans l'Union européenne, ceux qui ne le sont pas, ceux qui souhaitent y entrer, et même ceux qui en sont sortis mais qui ne veulent ni y retourner ni y rester, tous ensemble, nous formons l'Europe. Et ensemble, nous voulons travailler pour la paix, le développement et la prospérité de nos sociétés et de nos citoyens.

Merci beaucoup. Thank you very much, dear Mette.

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