09/30/2025 | News release | Distributed by Public on 09/30/2025 09:32
« Comme vous le savez, l'ONU n'a pas participé à la rédaction de cette proposition. Je ne sais donc pas ce qu'elle contient exactement. Ce que je peux affirmer avec certitude, c'est que les Nations Unies et ses agences humanitaires, comme nous l'avons fait depuis le premier jour, sont prêtes et capables d'augmenter les livraisons d'aide à Gaza dès que l'occasion se présentera et que la sécurité sera assurée », a déclaré en réponse à une question des journalistes, Jens Laerke, porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).
Lundi déjà, le chef des affaires humanitaires de l'ONU a estimé que ce plan ouvrait « de nouvelles possibilités » pour livrer l'aide nécessaire dont les civils ont désespérément besoin.
« Nous sommes prêts et impatients de travailler, de manière pratique et fondée sur des principes, pour saisir cette occasion de paix », a réagi sur X, Tom Fletcher.
En ce qui concerne le volume de l'aide prête à être acheminée, les agences onusiennes ont réitéré ce qu'elles ne cessent de répéter depuis deux ans : l'aide est prête et disponible pour être acheminée par diverses agences, et ce depuis longtemps.
« Nous avons insisté sur ce point, à savoir qu'elle est stockée et disponible dans la région pour être acheminée, et qu'elle a bien sûr été payée par les donateurs qui attendent de nous que nous la distribuions aux personnes dans le besoin », a dit M. Laerke.
Dans le détail, les rapports des médias montrent que la feuille de route de Washington prévoit un arrêt immédiat de la guerre à Gaza, accompagné d'un retrait par étapes des forces israéliennes et une libération des otages dans les 72 heures suivant le feu vert d'Israël.
C'est le point 8 qui aborde la question humanitaire. Selon Washington, « l'entrée de l'aide et sa distribution dans la bande de Gaza s'effectueront sans ingérence des deux parties, par les Nations Unies et ses agences, ainsi que le Croissant-Rouge et d'autres institutions internationales non associées à l'une ou l'autre des parties ».
Le document note que « l'ouverture du passage de Rafah [dans le sud de l'enclave] dans les deux directions sera soumise au même mécanisme mis en œuvre dans le cadre de l'accord du 19 janvier 2025 ».
En attendant, les retards et les obstacles aux mouvements humanitaires persistent, notamment pour les missions entre le sud et le nord de Gaza. Les convois approuvés prennent encore des heures à accomplir et les équipes sont contraintes d'emprunter des routes souvent encombrées.
Entre le 17 et le 23 septembre, sur 94 tentatives de coordination des mouvements prévus avec les autorités israéliennes, 35 ont été facilitées (37 %), 13 ont été entravées (14 %), 30 ont été refusées (32 %) et 16 ont dû être annulées pour des raisons logistiques ou de sécurité (17 %).
De plus, entre le 1er et le 22 septembre, plus de 1.000 camions d'aide humanitaire ont été interceptés pendant leur transit à Gaza, « soit pacifiquement par des civils désespérés, soit par la force par des criminels armés ». Ces incidents ont représenté 73 % de toutes les fournitures collectées jusqu'à présent en septembre, ce qui a considérablement compromis la livraison de l'aide humanitaire.
Comme pour aggraver les choses, les voies d'approvisionnement sont devenues « imprévisibles » en raison notamment de la fermeture continue du point de passage de Zikim depuis le 12 septembre, de la suspension du transport de marchandises depuis la Jordanie à la suite d'un incident sécuritaire survenu au pont Allenby le 18 septembre.
« La nourriture et l'aide sont disponibles aux frontières de Gaza, mais sans accès, elles ne peuvent atteindre ceux qui en ont le plus besoin », déplore le Programme alimentaire mondial (PAM), soulignant étudier d'autres itinéraires vers le nord, notamment via Karni.
Malgré les graves contraintes d'accès, l'insécurité et les incidents de pillage le long des convois du PAM, l'agence a transporté plus de 46.000 tonnes de nourriture, soit un tiers de l'ensemble des cargaisons humanitaires entrant à Gaza entre juillet et septembre, avec une moyenne de près de 100 camions par jour (800 tonnes).
Plus de 658.000 repas ont été préparés et distribués dimanche dernier par 18 partenaires dans 137 cuisines.