United Nations Security Council

12/12/2025 | Press release | Distributed by Public on 12/12/2025 16:06

Conseil de sécurité: le régime de sanctions contre Haïti, un levier essentiel pour lutter contre la violence des gangs et la criminalité

Cet après-midi, le Conseil de sécurité a entendu un exposé de la Présidente du Comité des sanctions ciblant Haïti (Comité 2653). Mme Carolyn Rodrigues-Birkett, du Guyana, s'est appuyée sur le dernier rapport du Groupe d'experts sur Haïti, dont le mandat a été renouvelé pour un an le 17 octobre dernier, tout comme le régime de sanctions avec l'adoption de la résolution 2794 (2025).

Pour rappel, ce régime couvre l'embargo sur les armes, les interdictions de voyager et le gel des avoirs visant des individus et entités qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité en Haïti. Seuls 2 des 4 individus proposés pour inscription sur la liste des sanctions prévues par la résolution 2653 (2022) avaient été retenus en octobre: MM. Dimitri Herard et Kempes Sanon. Il y a actuellement 9 individus et 2 entités sur la liste des sanctions du Comité.

Pour Haïti, « l'efficacité de l'embargo ne se mesure pas uniquement à son cadre juridique, mais surtout à sa mise en œuvre concrète », un point de vue repris à son compte par le Panama. Ce qui compte aujourd'hui, a dit le représentant haïtien, c'est l'application rigoureuse, effective et cohérente de l'embargo sur les armes. « Parmi les mesures prévues par le régime de sanctions sur Haïti, l'embargo sur les armes demeure la plus structurante au regard de la crise multidimensionnelle que traverse mon pays », a estimé la délégation. Qui plus est, un embargo crédible suppose des mécanismes robustes de contrôle des frontières, des ports et des chaînes logistiques internationales.

Partant du constat que la sécurité doit s'accompagner d'investissements sociaux et économiques, notamment dans les zones marginalisées, ainsi que de programmes de réinsertion pour les jeunes, le représentant a également défendu l'idée que les sanctions doivent s'inscrire dans une stratégie plus large combinant sanctions ciblées et renforcement des capacités et développement, pour restaurer durablement la paix et l'autorité de l'État haïtien.

De son côté, la Barbade, s'exprimant au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a partagé le sentiment d'urgence d'Haïti pour la pleine application du régime de sanctions face au trafic illicite d'armes.

À l'instar des pays du groupe A3+ (Algérie, Sierra Leone, Somalie et Guyana), la CARICOM a appelé tous les États Membres à respecter leurs obligations au titre de ce régime et salué les mesures actuellement prises pour mettre en place la Force de répression des gangs. Il faut renforcer cette force, notamment en contribuant au Fonds d'affectation spéciale, a insisté la délégation.

Dans son exposé, la Présidente du Comité 2653 a donné un bref aperçu des travaux du Comité au cours de l'année écoulée. Depuis la nomination du Bureau du Comité le 29 mai, ce dernier a notamment tenu quatre consultations informelles et, le 12 novembre, le Comité a fait un exposé à l'intention de tous les États Membres, au cours duquel le Coordonnateur du Groupe d'experts a présenté un aperçu des principales conclusions et recommandations contenues dans le rapport final du Groupe d'experts.

Retrouvez les délibérations: LIVE - Conseil de sécurité | Couverture des réunions & communiqués de presse

United Nations Security Council published this content on December 12, 2025, and is solely responsible for the information contained herein. Distributed via Public Technologies (PUBT), unedited and unaltered, on December 12, 2025 at 22:06 UTC. If you believe the information included in the content is inaccurate or outdated and requires editing or removal, please contact us at [email protected]