10/22/2025 | News release | Archived content
Après une saison de meetings intense, l'équipe « Phénix » des Ambassadeurs parachutistes de l'armée de l'Air et de l'Espace (AAE) était déjà de retour à l'entraînement du 13 au 17 octobre 2025. Entre équipiers « Phénix », cadets et futurs Ambassadeurs, ils étaient une quarantaine à s'être réunis sur l'aérodrome de Cahors-Lalbenque pour la dernière semaine d'entraînement de l'année.
Une bonne visibilité, du soleil et un vent à 3 km/h de moyenne, l'ensemble des conditions étaient réunies pour la dernière semaine d'entraînement de l'année 2025 des Ambassadeurs parachutistes « Phénix » de l'AAE. Une semaine rythmée par des vols, du pliage de voile, mais surtout des sauts. Au minimum, chaque équipier doit effectuer six sauts par jour, soit une vingtaine de sauts dans la semaine par personne.
Pour mieux comprendre la place fondamentale de ces semaines d'entraînements dans la préparation des « Phénix », nous sommes allés à la rencontre de l'adjudant Robin, capitaine de l'équipe. Mécanicien avionique durant 8 ans, il est depuis 2023 en charge de l'équipe « Phénix » et de la section air de parachutisme sportif (SAPS) au sein du Centre air de saut en vol (CASV).
Le principal objectif de cette semaine va être de détecter les nouveaux équipiers qui vont entrer dans l'équipe. Il y a donc deux profils. Les « Phénix », c'est-à-dire ceux qui ont déjà 300 sauts à leur actif et le brevet D, nous permettant de faire des sauts de démonstration. Depuis l'année dernière, nous avons lancé les profils cadets. Il s'agit là de personnes ayant effectué beaucoup moins de sauts (100 sauts et sans le brevet D), mais que nous allons chercher à faire progresser au sein de l'équipe. Ils vont faire du voile contact avec nous, participer aux meetings au sol et, lorsqu'ils arriveront à 300 sauts, ils auront le niveau technique suffisant pour faire des sauts de démonstration.
Lors d'une semaine d'entraînement comme celle-ci, nous réalisons cinq à six sauts par jour, avec un vrai temps de briefing et débriefing pour favoriser la progression technique des cadets. Nous sommes particulièrement attentifs à la fatigue, surtout chez ces derniers, et adaptons le rythme si besoin. La zone de posé, limitée à 50 m², simule les contraintes réelles de démonstration devant un public et exige une grande précision, notamment pour les porteurs de drapeau. Pour varier les défis et sortir les équipiers de leur routine, nous modifions régulièrement l'emplacement de la cible au fil des entraînements sur l'aérodrome de Cahors.
Actuellement, l'équipe « Phénix » est composée de 26 équipiers (commandement et coachs également compris), mais ce chiffre tend à s'agrandir étant donné que nous cherchons à recruter pour la saison prochaine. Le directeur de l'équipe « Phénix » est le lieutenant-colonel Cédric et son adjoint est le capitaine Jean-Luc. Je suis le capitaine de l'équipe, et le major Thomas, qui est l'ancien capitaine, est mon adjoint. De son côté, le caporal-chef Florian est le référent matériel parachute.
Ce qui fait la spécificité de l'équipe « Phénix » c'est que nous avons avant tout une spécialité au sein de l'AAE. Si 50 % sont issus de la spécialité fusilier commando et commando parachutiste, il existe tout un panel de spécialités représentées. Par exemple, moi je suis mécanicien avionique, mais nous avons aussi des pompiers, des logisticiens, des moniteurs de sport et même un réserviste qui était pilote de chasse. Parmi nous, il y a des équipiers spécialisés dans le voile contact, l'emport de drapeau et de fumigènes. Étant donné que nous sommes dépendants de la contenance de l'avion qui nous largue, nous ne pouvons pas être présents les 26 à chaque meeting. En revanche, chaque année, tous les équipiers « Phénix » ont l'obligation d'effectuer 100 sauts chacun.
Effectivement, cette semaine à Cahors était le dernier rassemblement de notre calendrier. En revanche, le travail n'est pas encore terminé pour nous. En effet, nous allons désormais nous atteler au reconditionnement du matériel, plier les voiles, mais également mettre à jour des textes réglementaires.
Enfin, en début d'année prochaine, nous nous retrouverons tous en Italie au mois de mars pour une reprise des entraînements. Cette délocalisation nous permet de profiter d'une météo plus favorable et ainsi engranger un volume de sauts conséquent. L'équipe va pouvoir reprendre ses marques et travailler le programme de la saison 2026 qui devrait réserver de belles surprises au public.