11/04/2025 | Press release | Distributed by Public on 11/04/2025 16:44
La mission Sentinel-1, qui fournit une capacité de vision radar au programme d'observation de la Terre Copernicus, compte un nouveau membre dans sa famille de satellites, avec l'arrivée en orbite de Sentinel-1D, le dernier-né de cette première génération révolutionnaire. Le lancement a eu lieu à 22h02 CET (18h02 heure locale), le mardi 4 novembre, à bord d'un lanceur Ariane 6 depuis le port spatial européen en Guyane française.
Le satellite a été placé en orbite 34 minutes après le lancement, et un signal a été reçu du satellite à 23h22 CET. Cette « acquisition du signal » est un moment clé de tout lancement, car elle permet à l'équipe qui gère la mission au sol de confirmer que le satellite est en orbite et capable de communiquer.
La mission Sentinel-1 fournit des images radar à synthèse d'ouverture (SAR) haute résolution de la surface de la Terre à tout moment, par tous les temps, de jour comme de nuit. Ce service est utilisé par les équipes d'intervention en cas de catastrophe naturelle, par les agences environnementales, les autorités maritimes, les climatologues et la communauté mondiale des utilisateurs de données sur l'observation de la Terre, qui dépendent de mises à jour fréquentes de ces données essentielles.
Simonetta Cheli, la directrice des programmes d'observation de la Terre de l'ESA, a déclaré : « Ce lancement à bord d'Ariane 6 est important pour l'ESA, car il parachève la mission Copernicus Sentinel-1. Bientôt, Sentinel-1D sera mis en service et sera pleinement opérationnel, aux côtés de Sentinel-1C. La continuité de service qu'il assure pour le programme spatial de l'UE est essentielle pour relever les défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés. Les citoyens bénéficieront de la contribution de cette mission à la compréhension scientifique de notre environnement, grâce à la fourniture de données radar précises, fiables et exploitables sur les mouvements de nos calottes glaciaires, nos écosystèmes forestiers, les mouvements du sol et bien d'autres choses encore. »
Je remercie toutes les équipes impliquées : de l'équipe de l'ESA dédiée à la mission à nos nombreux partenaires de l'industrie européenne, notamment Thales Alenia Space, Airbus Defence and Space, et bien sûr notre partenaire pour le programme Copernicus, la Commission européenne », a ajouté Simonetta.
Ramon Torres, chef de projet Sentinel-1 à l'ESA, a déclaré : « Mon équipe est ravie d'avoir franchi cette étape clé de cette mission révolutionnaire. C'est l'aboutissement de nombreuses années d'excellent travail pour garantir que Sentinel-1 continue à générer des images et des données radar de haute qualité répondant aux questions scientifiques et aux défis clés auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui.
Alors que j'arrive au terme de ma carrière professionnelle, je suis profondément ému par le dévouement de mon équipe remarquable, par l'exceptionnelle compétence de mes collègues du centre de contrôle de l'ESA en Allemagne et par l'incroyable engagement des équipes chargées de la mission basées en Italie. Ensemble, nous avons réussi à lancer quatre satellites à bord de trois des meilleurs lanceurs européens, ce qui est tout simplement extraordinaire. Tant que nous disposons de SAR, nous avons une chance. »
Une technologie de pointe pour des données améliorées
Sentinel-1D va rejoindre son jumeau, Sentinel-1C. Une fois pleinement opérationnel, il remplacera Sentinel-1A, qui est en service depuis plus de 11 ans, bien au-delà de sa durée de vie prévue.
Les satellites Sentinel-1D et Sentinel-1C fonctionneront en tandem, en orbite de part et d'autre du globe, à 180° l'un de l'autre, afin d'optimiser la couverture mondiale et la transmission des données. Les deux satellites embarquent un instrument SAR en bande C, ainsi qu'un instrument AIS (de l'anglais Automatic Identification System, système d'identification automatique) - ainsi, tout en capturant des images haute résolution de la surface de la Terre, la mission améliore également la détection et le suivi des navires dans les zones maritimes. Lorsque Sentinel-1D sera pleinement opérationnel, il améliorera les observations AIS, notamment en fournissant davantage de données sur l'identité des navires, leur position et leur direction, ainsi qu'un suivi précis. Sentinel-1D et Sentinel-1C sont tous deux compatibles avec le système de navigation Galileo, ainsi qu'avec d'autres systèmes mondiaux de navigation par satellite. De plus, les deux satellites seront prêts à soutenir la mission « Earth Explorer Harmony ».
En quoi Sentinel-1 fait-il la différence ?
La mission Sentinel-1, dont le premier satellite a été lancé en 2014, a créé un changement de paradigme dans la façon dont nous observons la planète, grâce à une approche systématique de l'acquisition de données et à la constitution de séries temporelles de données radar de haute qualité couvrant les 11 dernières années. Cela a contribué à remodeler notre vision de la planète Terre en fournissant des données aux services publics et aux études scientifiques sur les changements de notre environnement et de notre climat. Par exemple, la capacité de Sentinel-1 à pénétrer une épaisse couverture nuageuse permet à la mission de suivre les perturbations et les changements subtils dans les forêts tropicales. Le radar à ouverture synthétique de la mission fournit également des informations sur l'affaissement et les déplacements de terrain à travers l'Europe, alimentant en données le Service européen de surveillance des mouvements du sol. Les données de Sentinel-1 complètent également celles d'autres missions Sentinel, par exemple pour faire évoluer notre capacité à observer et à comprendre le cycle de l'eau à l'échelle mondiale.
Voici quelques exemples de l'impact des données Sentinel-1 :
À propos de la mission Copernicus Sentinel-1
La mission Sentinel-1 est le fruit d'une étroite collaboration entre l'ESA, la Commission européenne, l'industrie, les prestataires de services et les utilisateurs de données. Conçue et construite par un consortium de plus de 70 entreprises dirigé par Thales Alenia Space et Airbus Defence and Space, elle est un exemple remarquable de l'excellence technologique européenne.
La mission fait partie de la famille de satellites Sentinel Copernicus, développée par l'Agence spatiale européenne (ESA) pour le programme Copernicus de la Commission européenne, qui est le volet « observation de la Terre » du programme spatial de l'Union européenne. Elle aide l'UE à contribuer à la recherche de solutions aux défis mondiaux communs.
Les données fournies par les missions Sentinel constituent la base des services d'information opérationnels Copernicus, qui contribuent à la gestion de l'environnement, ainsi qu'à surveiller et réagir au changement climatique et à protéger des vies humaines. Les données Sentinel-1 sont librement accessibles via le Copernicus Data Space Ecosystem, qui offre un accès instantané à un large éventail de données provenant à la fois des missions Copernicus Sentinel et des missions contributrices Copernicus.
Sentinel-1A a été le premier satellite de la série, lancé en avril 2014, suivi du lancement de Sentinel-1B en 2016. La mission Sentinel-1B a pris fin en août 2022 après avoir connu une anomalie technique qui l'a rendue incapable d'acquérir des données. Le satellite a été désorbité avec succès et rentrera dans l'atmosphère terrestre dans les 25 ans.
À propos d'Ariane 6
Sentinel-1D a été lancé à bord d'une fusée Ariane 6, vol VA265, équipée de deux propulseurs pour ce décollage. Ariane 6 est le lanceur lourd européen et un élément clé des efforts de l'ESA pour garantir un accès autonome à l'espace aux citoyens européens. Sa conception modulaire et polyvalente lui permet de lancer des missions en orbite basse ainsi que celles destinées à aller beaucoup plus loin dans l'espace lointain. D'une hauteur de plus de 60 mètres, Ariane 6 peut peser près de 900 tonnes lorsqu'elle est lancée avec une charge utile complète.
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À propos de l'Agence spatiale européenne
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