La réduction de la fracture numérique entre les sexes pourrait augmenter le PIB mondial de 1 500 milliards de dollars et sortir 30 millions de femmes de la pauvreté

« Lorsque l'égalité des sexes est une priorité, elle propulse les sociétés et les économies vers l'avant », a déclaré Sima Bahous, Directrice exécutive d'ONU Femmes. « Les investissements ciblant l'égalité des sexes ont le pouvoir de transformer les sociétés et les économies. Le simple fait de réduire la fracture numérique entre les sexes pourrait profiter à 343,5 millions de femmes et de filles dans le monde, en sortir 30 millions de la pauvreté d'ici 2050 et générer une hausse du PIB mondial estimée à 1 500 milliards de dollars d'ici 2030. »

Dans le même temps, le recul sans précédent des droits des femmes, le rétrécissement de l'espace civique et la multiplication des baisses de financement des initiatives en faveur de l'égalité des sexes menacent les progrès durement acquis. Si les tendances actuelles se poursuivent, le monde comptera environ 351 millions de femmes et de filles en situation d'extrême pauvreté en 2030. Les conflits sont de plus en plus meurtriers pour les femmes et les filles. Aujourd'hui, 676 millions de femmes et de filles vivent à proximité d'un conflit meurtrier, le chiffre le plus élevé depuis les années 1990. En 2024, le nombre de femmes adultes en situation d'insécurité alimentaire modérée ou grave était supérieur de 64 millions par rapport à celui des hommes adultes. Si les données révèlent que le monde recule en matière d'égalité des sexes, elles nous indiquent aussi qu'avec des investissements et une volonté politique, cette tendance peut s'inverser.

« Il ne reste que cinq ans pour réaliser le Programme de développement durable à l'horizon 2030, qui vise à faire de l'égalité des sexes une réalité pour toutes et tous. Le rapport Gros plan sur l'égalité des sexes 2025 montre que le coût de l'échec est énorme, mais que les gains liés à l'égalité des sexes le sont tout autant. Une action accélérée et des interventions axées sur les soins, l'éducation, l'économie verte, les marchés du travail et la protection sociale pourraient réduire de 110 millions le nombre de femmes et de filles en situation d'extrême pauvreté d'ici 2050, générant ainsi 342 000 milliards de dollars de retombées économiques cumulées », a déclaré Li Junhua, le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales des Nations Unies.

Le rapport Gros plan sur l'égalité des sexes est la première source mondiale de données sur l'égalité des sexes et le Programme de développement durable à l'horizon 2030. S'appuyant sur plus de 100 sources de données, il suit les progrès réalisés en faveur des femmes et des filles dans le cadre des 17 objectifs de développement durable (ODD). L'édition 2025 du rapport montre qu'à cinq ans de l'échéance fixée pour la réalisation des ODD, le monde est actuellement en passe de manquer tous les indicateurs de l'ODD 5, qui porte sur l'égalité des sexes.

« Alors que les dirigeants mondiaux se réunissent à New York pour la 80^e session de l'Assemblée générale des Nations Unies et pour commémorer le 30^e anniversaire de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing le 22 septembre 2025, le Programme d'action Beijing+30 propose une feuille de route claire pour les droits, l'égalité et l'autonomisation de toutes les femmes et les filles. Il définit six domaines prioritaires pour une mise en œuvre accélérée : l'éradication de la pauvreté, l'élimination de la violence, l'égalité des pouvoirs et du leadership, la justice climatique, la paix et la sécurité et la pleine participation à la révolution numérique. Le point commun à ces six objectifs est de faire entendre la voix des jeunes femmes et des filles. J'encourage tous les dirigeants et toutes les dirigeantes à prendre des engagements et à investir dans ce sens, et à choisir un monde où les droits des femmes sont garantis à grande échelle et où les bénéfices profitent à toutes et tous », a conclu la Directrice exécutive d'ONU Femmes, Madame Bahous.

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