10/10/2025 | Press release | Distributed by Public on 10/10/2025 05:27
10/10/2025
Ce projet a été mené pendant quatre ans dans le but de renforcer les capacités d'enquête policière et judiciaire contre les réseaux criminels liés au trafic de migrants.
06/05/2025
19/03/2024
Le projet Partenariat opérationnel conjoint (POC) Mauritanie, financé par l'Union européenne, arrive à son terme après quatre années de collaboration avec des experts du ministère de l'Intérieur et de la Police nationale, la police mauritanienne et les autorités et organisations mauritaniennes et internationales impliquées dans la gestion des migrations.
Depuis décembre 2021, les capacités d'enquête policière et judiciaire contre les réseaux criminels liés au trafic de migrants ont été renforcées et les capacités structurelles et opérationnelles du système de gestion et de prise en charge des personnes en situation d'immigration irrégulière ont été améliorées.
La quatrième et dernière réunion du comité directeur s'est tenue le 25 septembre dernier à Nouakchott, en présence de représentants de la délégation de l'Union européenne dans le pays, des autorités mauritaniennes (Direction générale de la sécurité nationale, Comité national de lutte contre la traite des personnes et le trafic de migrants, Commission nationale des droits de l'homme), des membres de l'Unité centrale des réseaux d'immigration et de faux documents (UCRIF) de la police nationale espagnole, des représentants des ambassades d'Espagne, de France et d'Allemagne et d'organismes internationaux tels que le HCR, l'OIM et le Croissant-Rouge, entre autres. Au cours de cette réunion, les principales réalisations du projet ont été passées en revue.
En ce qui concerne l'amélioration des capacités d'enquête policière et judiciaire, il convient de souligner la formation aux techniques d'enquête sur la traite et le trafic illicite de migrants et la saisie, aux sources d'information, au contrôle des frontières, à la vérification des documents et à la détection de la fraude documentaire, ainsi que la formation des agents de police et des membres du pouvoir judiciaire chargés des enquêtes pénales à la sensibilisation au rôle et aux procédures essentielles dans la chaîne de justice pénale. Les capacités de surveillance et de patrouille ont été améliorées grâce à la fourniture de quads et de buggys, ainsi que de lampes torches ou de talkies-walkies, entre autres. Les canaux de coordination entre les différents acteurs impliqués dans la lutte contre les réseaux de trafic illicite de migrants à Nouakchott et Nouadhibou (garde-côtes, gendarmerie, wali) ont également été renforcés et l'approche fondée sur les droits de l'homme a été encouragée dans le travail des autorités mauritaniennes.
Entre 2022 et 2025, 53 réseaux de traite et de trafic d'êtres humains ont été démantelés dans le cadre du projet.
En ce qui concerne le renforcement structurel et opérationnel de la gestion des migrations irrégulières, deux centres d'assistance temporaire aux étrangers ont été réhabilités et équipés dans le cadre du projet, créant ainsi un espace de concertation entre les autorités mauritaniennes, les acteurs humanitaires et les organismes de protection pour la gestion des personnes provenant de débarquements dans les eaux mauritaniennes. Ces centres accueilleront les migrants après leur débarquement, pendant une durée maximale de 72 heures, et les interrogeront afin de déterminer s'ils sont victimes de traite, mineurs non accompagnés, personnes vulnérables ou demandeurs de protection internationale, et de les orienter vers les structures compétentes. Ces centres, conçus dans le cadre de ces espaces de concertation, seront régis par un règlement élaboré avec la participation de tous les acteurs impliqués dans la gestion des migrations dans le pays. Leur fonctionnement s'inspire des centres d'accueil temporaire pour étrangers existant aux Canaries. Le projet a également inclus une visite d'étude des autorités mauritaniennes à Grande Canarie et à El Hierro afin de découvrir ce modèle de première main. La Croix-Rouge mauritanienne disposera d'un espace à l'intérieur des centres afin de garantir l'assistance nécessaire. Seront également présents, conformément au règlement négocié et approuvé au cours du projet, le Comité de lutte contre le trafic de migrants et la traite des personnes, qui sera chargé d'identifier les victimes de la traite, les personnes présentant des vulnérabilités spécifiques et ayant droit à une protection internationale, avec le soutien de l'OIM, du HCR et de la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH), qui sera garante de la protection des droits des migrants et du système de plaintes.
Le projet a bénéficié d'un financement de 4,5 millions d'euros provenant du Fonds fiduciaire d'urgence de l'Union européenne, créé lors du sommet de La Valette sur la migration (2015) entre l'Afrique et l'Union européenne afin de s'attaquer aux causes profondes de la migration.