10/12/2025 | News release | Distributed by Public on 10/12/2025 11:54
Une décision lourde de conséquences
Dans le cadre du budget 2026, le Gouvernement MR-Engagés a décidé de diminuer les moyens consacrés à l'encadrement différencié. Ce dispositif est pourtant essentiel pour soutenir les 25 % d'écoles qui accueillent les élèves aux profils socio-économiques les plus précaires.
Il vise quatre objectifs fondamentaux :
renforcer les apprentissages de base, notamment en langue française ;
lutter contre l'échec et le redoublement scolaires ;
organiser une détection précoce des difficultés et appliquer des pédagogies adaptées ;
prévenir le décrochage et les violences scolaires.
Chaque année, environ 100 millions d'euros sont investis pour améliorer la réussite et le bien-être de ces élèves. Ces moyens permettent des actions concrètes comme l'achat de matériel, le soutien à la remédiation, des sorties pédagogiques, l'embellissement des espaces ou la prévention du harcèlement.
Une attaque directe contre les plus faibles
En réduisant ces budgets, le gouvernement MR-Engagés pénalise directement les enfants les plus en difficulté ainsi que les équipes éducatives qui luttent chaque jour pour leur réussite. Cette décision, loin d'être anodine, touche au cœur même de la mission de l'école : garantir l'égalité des chances.
« On ne sait pas encore quelle sera l'ampleur de la coupe budgétaire dans les moyens de fonctionnement de ces écoles, mais l'orientation est limpide. Ce n'est pas la mesure la plus commentée du budget, mais c'est sans doute la plus indigne. Le PS tient à la dénoncer fermement. Après le plan grand froid supprimé au fédéral, après les économies sur les dos des élèves en situation de handicap, on voit que les Engagés cèdent de plus en plus facilement à la pression du MR pour s'en prendre aux enfants et aux jeunes les plus fragiles. Où s'arrêteront-ils ? » souligne Martin Casier, chef de groupe PS au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Une école toujours plus inégalitaire
Le PS rappelle que notre système scolaire est déjà parmi les plus inégalitaires de l'OCDE. Au lieu de le rendre plus juste, le gouvernement le fragilise encore. Si le dispositif d'encadrement différencié peut être amélioré, il est aujourd'hui indispensable. Le sabrer, c'est abandonner des milliers d'enfants à leur sort.
Une politique budgétaire aux antipodes de la justice sociale
Cette coupe s'inscrit dans une logique plus large de régressions sociales observées depuis l'entrée en fonction du gouvernement MR-Engagés. Après les attaques sur les pensions, le pouvoir d'achat, le travail de nuit ou les personnes en situation de handicap, ce sont aujourd'hui les élèves défavorisés qui en font les frais. Pour le PS, il est clair que d'autres choix sont possibles, plus justes, plus humains et plus efficaces.