11/04/2025 | Press release | Archived content
TORONTO, le 4 novembre 2025 - À la suite de la publication du budget fédéral d'aujourd'hui, UNICEF Canada demande au gouvernement de combler les lacunes alarmantes qui auront des incidences sur les enfants du Canada et du monde entier. Malgré le maintien des principaux programmes sociaux du Canada, ce budget ne prévoit pas d'« investissements générationnels » suffisants pour les enfants et les jeunes.
Il faut investir davantage dans le bien-être des enfants au Canada
UNICEF Canada se réjouit de l'annonce faite aujourd'hui d'investissements durables pour soutenir les enfants d'un bout à l'autre du Canada, notamment par l'entremise du Programme national d'alimentation scolaire, de l'Allocation canadienne pour enfants et de services de garde abordables. Cependant, une ambition plus grande est nécessaire pour protéger l'avenir de ces programmes fondamentaux.
Il convient également de noter l'absence préoccupante d'investissements dans la santé mentale des jeunes dans le budget présenté aujourd'hui. Au Canada, un jeune sur cinq se dit victime d'intimidation, et autant affirme se sentir seul. En outre, le taux de suicide chez les adolescents demeure élevé. Il faut en faire plus pour soutenir les jeunes et leurs familles.
Le Canada se classe au 19e rang sur 36 pays à revenu élevé pour ce qui est du bien-être général des enfants. Dans le contexte de l'augmentation de la pauvreté et de la stagnation des résultats en matière de bien-être des enfants, UNICEF Canada demande instamment au gouvernement de renforcer les programmes nationaux en faveur des enfants et de leurs familles. Notre croissance économique, notre stabilité nationale et notre capacité à innover futures en dépendent.
« Aujourd'hui, un enfant sur cinq au Canada grandit dans la pauvreté; le Canada est l'un des pays à revenu élevé les moins performants à cet égard, souligne Sevaun Palvetzian, présidente et cheffe de la direction d'UNICEF Canada. Le budget présenté aujourd'hui témoigne d'un soutien à certains besoins fondamentaux des enfants - en protégeant le Programme national d'alimentation scolaire et l'Allocation canadienne pour enfants, par exemple - mais il rate la cible en ce qui concerne la santé mentale des jeunes, qui est un aspect essentiel du bien-être général des enfants. Nous appelons à un soutien accru afin que le Canada devienne le meilleur endroit au monde pour vivre et élever un enfant. »
La diminution de l'aide étrangère met les enfants en danger
Dans le monde, on estime à 213 millions le nombre d'enfants qui ont besoin d'une aide humanitaire cruciale pour sauver et changer leur vie. En cette période de besoins mondiaux sans précédent, UNICEF Canada est déçu par les réductions prévues touchant l'aide étrangère, qui menacent les progrès cruciaux réalisés en matière de santé et de survie des enfants.
En imposant ces réductions, le Canada rate l'occasion de jouer un rôle de premier plan en continuant à fournir une aide internationale durable et essentielle. UNICEF Canada demande instamment au gouvernement de donner la priorité aux investissements mondiaux à long terme axés sur les enfants, qui visent à construire des sociétés plus sûres et plus résilientes.
« Notre place dans le monde n'est pas déterminée uniquement par le commerce, la diplomatie ou la défense, note Sevaun Palvetzian, présidente et cheffe de la direction d'UNICEF Canada. Le financement de l'aide étrangère n'est pas un luxe, c'est un levier stratégique de la politique étrangère qui produit des résultats tangibles. Il contribue à garantir la coopération internationale, à ouvrir des débouchés commerciaux et à favoriser la stabilité. Les réductions budgétaires imposées aujourd'hui à l'aide étrangère sont une occasion manquée d'aider à sauver la vie d'un plus grand nombre d'enfants dans le monde, et pour le Canada d'investir dans un monde plus juste, plus stable et plus sûr. »
UNICEF Canada s'engage à travailler en partenariat avec le gouvernement fédéral afin de respecter notre engagement commun envers les enfants et de construire un monde plus stable, plus résilient et plus prospère.